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Des photos de mineures en petite tenue diffusées sur YouTube à leur insu

31 octobre 2014, 20:11

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Des photos de mineures en petite tenue diffusées sur YouTube à leur insu

Après le site pornographique xvideos.com, c’est sur YouTube que l’on retrouve une dizaine d’autres clips vidéo intitulés Sexy Babes et dans lesquels défilent des photos de jeunes Mauriciennes, dont des mineures, en bikini ou en petite tenue. Toutefois, un bémol : aucune d’entre elles n’a donné sa permission pour cette diffusion. C’est sur leurs profils Facebook que les images ont été dérobées. On dénombre pas moins de 500 photos.

 

Les vidéos, qui comptent chacune plus de 50 photos, durent en moyenne dix minutes. Elles ont été mises sur la Toile à travers YouTube, en novembre 2013, et la démarche se poursuivrait toujours. Parmi les images, l’on retrouve celles d’anciennes Miss Mauritius, de policières, de cadres et de collégiennes.

 

Une jeune fille de 17 ans, qui apparaît sur une des vidéos, raconte que ce n’est que mercredi qu’elle a su que sa photo circulait sur Internet à travers une amie. Elle affirme qu’elle ne sait pas comment sa photo a atterri sur YouTube. «Ma cousine l’a prise en janvier alors que nous étions sur une plage à Palmar», explique l’adolescente qui fréquente un collège de Port-Louis.

 

Sur cette photo, elle est assise et porte un bikini. «Je l’avais mise sur ma page Facebooket seuls mes amis y avaient accès.» Ce qui la rend encore plus perplexe, c’est qu’elle a désactivé cette page il y a plus de trois mois. «Je ne sais pas comment on a pu avoir accès à mon compte pour prendre les photos.»

 

Toutefois, la collégienne n’est pas la seule. Ses camarades de classe, âgées entre 17 et 19 ans, en sont aussi victimes. Certaines d’entre elles ont même signalé cet abus à la police, en début de semaine. Mais aucune plainte n’a été enregistrée, affirme-t-on du côté des autorités concernées.

 

Au niveau de l’Information Communication and Technologies Authority, on explique qu’il faudra que les victimes portent plainte pour que l’affaire soit rapportée à la police. Même son de cloche à la Cybercrime Unit. «Après la plainte, nous retracerons l’ordinateur qui a téléchargé les vidéos et évidemment, nous remonterons jusqu’au suspect», affirme un officier.

 

Il ressort qu’un dénommé Manesh pourrait être derrière cette affaire. Mais il pourrait également s’agir d’une usurpation d’identité, indique une source aux Casernes centrales. Car, «aucune personne sensée n’utiliserait son nom pour une pareille tâche».

 

En attendant, les jeunes filles craignent de sortir dans la rue. «J’ai peur que les gens me reconnaissent et que mes parents l’apprennent», lance une des victimes. D’ailleurs, il y a, en moyenne, 1 000 views pour chaque vidéo.