Albert à l'Ouest : Un humour qui vole bas, très bas

28 juillet 2014

28 juillet 2014, 18:08

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Albert à l'Ouest : Un humour qui vole bas, très bas

La couardise d’Albert au cours d’une fusillade donne à sa fiancée volage la bonne excuse pour le quitter et partir avec un autre. Une belle et mystérieuse inconnue arrive alors en ville et aide le pauvre Albert à enfin trouver du courage. Des sentiments s’immiscent entre ces deux nouveaux alliés, jusqu’au jour où le mari de la belle, un hors-la-loi célèbre, découvre le pot aux roses, et n’a plus qu’une idée en tête : se venger. Albert aura-t-il le courage nécessaire pour venir à bout du bandit ?

LA NOTE : 3/10

Après Ted, une comédie romantique déjantée avec Mark Wahlberg, Seth Macfarlane signe son grand retour avec Albert à l’Ouest, détournement du genre classique du cinéma américain, le western, profitant de l’occasion pour se placer devant la caméra. Mais la sauce ne prend malheureusement pas, tant le film est à mille lieux de son premier effort.

Déjà, dès les premières minutes, il apparaît clairement que MacFarlane est loin (très très très loin) de posséder le charisme de Wahlberg. Là où ce dernier était charmant et amusant en hommeenfant dans Ted, MacFarlane (qui joue essentiellement le même personnage de doux-dingue un peu simplet mais à la langue bien pendue) est juste irritant. Si ces blagues et ses pitreries amusent un peu au début, celle-ci deviennent rapidement lourdes et agaçantes tant elles sont répétitives et mal jouées. Car, en plus de manquer de charisme, il semble que le talent de MacFarlane se limite à sa voix de stentor, car coté expression faciale, les choix est plutôt limité entre un air d’idiot étonné et un air d’idiot dépité.

Insuffisance d›autant plus regrettable que le reste du casting ne s’en sort pas trop mal ; Charliez Theron est plutôt agréable et malgré ce choix de film douteux, elle fait de son mieux pour rendre son personnage intéressant. Il en va de même pour Liam Neeson et Giovanni Ribisi, même si ce dernier pousse un peu loin la bêtise humaine et la gentillesse.

Et que dire du scénario. Le film tourne en rond à conter les méandres d’une histoire pseudo- romantique ultra-stéréotypée dont chaque étape est constituée d’une abondance de clichés où la plus grande surprise est l’absence totale de second degré. En effet, l’acteur réalisateur se contente d’aligner les gags scatologiques, scabreux et racistes sans trop se soucier de donner un véritable fond à son histoire. En outre (et c’est encore plus apparent que dans Ted), il est évident que MacFarlane est un très piètre réalisateur. Ainsi, la quasi-totalité des gags repose uniquement sur le verbe, sans jamais s’incarner dans la mise en scène, ce qui créé une absence totale de tempo comique et casse l’élan de presque tous ses gags. À voir pour les fans de beaux décors et de blagues douteuses.