A l'affiche : X-Men Days of future past

8 juillet 2014

8 juillet 2014, 08:44

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A l'affiche : X-Men Days of future past

1973. Bolivar Trask, un industriel, s’apprête à lancer le projet «Sentinel» : la mise au point de robots sophistiqués capables de détecter les mutants et de les neutraliser. Mais il est tué par Mystique, qui est capturée et son ADN utilisé dans la construction des robots exterminateurs. Ainsi, dans le futur, ces robots devenus invincibles sont capables de s’adapter à n’importe quel mutant. Ils exterminent donc les mutants et tous ceux qui leur portent assistance, ainsi que ceux qui auraient les gênes d’une future mutation. Dans le futur, en Chine, Storm, Wolverine, Magneto et le professeur Xavier rencontrent Kitty Pryde qui est capable de renvoyer l’être conscient d’un sujet dans le passé pour y délivrer des messages. L’être conscient de Wolverine est donc envoyé en 1973 avec pour mission de contacter Xavier et Magneto afin de changer le cours des évènements…

On l’oublie souvent, mais c’est le premier «X-Men», sorti en 2000, qui a lancé la fièvre des films de super-héros dans le monde. Et ce film et sa suite («X-Men United», sorti en 2003), ont été réalisés par Bryan Singer, à qui l’on devait surtout jusque-là le grandiose «Usual Suspects». Mais, avec ces deux films de superhéros, il a montré qu’il était possible de faire des films de superhéros sérieux en gardant un esprit fun et un budget décent. Néanmoins, il a abandonné la franchise après le second film et ceux qui ont suivi n’étaient pas du même niveau, en particulier «X-Men The Last Stand» et l’abominable «Wolverine Origins». Heureusement, Singer a décidé de reprendre les rênes de cette saga, d’abord en produisant le très bon «X-Men First Class» en 2011, puis en réalisant ce «Days of Future Past». Or, 14 ans après le premier film, le réalisateur est-il encore capable de nous montrer le meilleur de ces mutants ? Sans conteste, la réponse est oui !

Le tour de force de ce film, c’est qu’il arrive à relier toutes les histoires de la saga XMen vues au cinéma jusqu’ici dans une seule et même histoire plus ou moins cohérente. Et qui dit différents films X-Men, dit une foule de personnages. On retrouve ainsi Ian Mc-Kellen et Patrick Stewart, respectivement Magneto et Professeur Xavier dans les premiers films, et Michael Fassbender et James McAvoy, leurs alter ego plus jeunes que l’on avait découvert dans «X-Men First Class». Mais il n’y a pas vraiment de choc générationnel à l’écran, tant l’histoire et bien ficelée. Le film se déroule en effet en deux temps (littéralement), un futur dystopique plus ou moins éloigné, et 1973, et l’esthètique des deux époques est tellement recherchée qu’il est impossible pour le spectateur de se perdre ; au final, il aura l’impression d’avoir vu deux films différents, mais liés.

L’autre intérêt du film, ce sont ses acteurs. Fassbender, McAvoy, McKellen et Stewart, mais aussi Hugh Jackman, Jennifer Lawrence, Peter Dinklage et Ellen Page. Autant dire des poids lourds du cinéma contemporain. Ce film aurait donc pu virer au cauchemar, le réalisateur ayant à jongler avec tant d’acteurs que chacun n’aurait pas eu suffisamment de temps à l’écran, mais en transformant presque toutes ses séquences en scènes d’ensemble, Bryan Singer arrive à accorder le temps et l’espace nécessaire à presque tous ses personnages pour que le spectateur arrive à s’attacher à eux et à se soucier de leur sort.

Au final, ce film est une vraie petite merveille du genre, alliant humour et scènes d’action a une réflexion plus ou moins poussée sur la place accordée dans notre société aux être dits «différents». Le seul bémol serait le manque de punch du «combat final», mais là encore, c’est pour pinailler. A voir pour les fans de bons gros divertissements, pour les fans de films de super-héros et pour les fans de X-Men.

La note : 9/10