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Vayoudh Futta, le flûtiste qui accompagne les passants

16 novembre 2022, 16:38

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Vayoudh Futta, le flûtiste qui accompagne les passants

Sous son chapeau noir, un visage sympathique. Un sourire chaleureux, en ce mercredi pluvieux à la gare routière de Flacq. Ce sont toutefois les notes s'échappant d'une flûte de pan qui font converger les regards vers Vayoudh Futta et mettent dans la bonne humeur.

Muni de son instrument fétiche, ce retraité de 68 ans habitant Le Hochet, Terre-Rouge, arpente les gares routières, de Flacq à Curepipe en passant par Rose-Hill pour partager son talent.

Son inspiration, remonte à 1989, soit lors de la visite du Pape Jean-Paul II à Maurice.

Vayoudh Futta confie qu'il a été subjugué par le talent de feu Claudio Cassimally, incroyable instrumentiste et trompette d'or, lors du passage du pape Jean-Paul II à Sainte-Croix. «Kan monn get sa, monn interesse tou de swit», poursuit Vayoudh Futta.

C'est ainsi qu'il s'embarque sur ce fabuleux voyage musical après avoir acheté une flûte de Pan. Il aura comme professeur, Claudio Cassimally lui-même.

«Linn montre mwa impe teknik. Il m'a dit que je finirais par y arriver. Et après des années de pratique, j'y suis arrivé», dit-il comblé.

Depuis ces cinq dernières années, face à la vie de plus en plus chère, c'est ainsi qu'il tente d'arrondir sa pension de vieillesse tout en répandant de la positivité autour de lui.

«Lavi nepli ossi fasil sirtou tou zafer ser. Bizin trass enn ti lavi apar. Regardez ceci,» dit-il en nous montrant sa flûte de pan.

«Elle coûtait environ Rs 700  auparavant. Je l'ai achetée récemment à Rs 2 000. Mais, on essaie tant bien que mal de gérer», soutient ce père de famille, qui, avant de prendre sa retraite, travaillait  comme aide dans une usine pour la production de margarine.

La flûte de pan, il la joue surtout par amour. C'est la raison pour laquelle notre interlocuteur dit souhaiter voir des jeunes en apprendre.

«Cet instrument d'apparence simple demande beaucoup de travail et  j'aimerai transmettre ce que j'ai appris aux jeunes», partage Vayoudh Futta, la main sur le cœur alors que les notes musicales de sa flûte de pan continuent de détendre les passants.