Après six jours dans son nouveau collège, Loïc Bardeau, 11 ans, se serait fait agresser par d’autres élèves et a fini à l’hôpital. Sa mère, Shirley Edouard, n’entend pas le laisser retourner dans cette institution. Le recteur, lui, nie tous les faits.

La Child Development Unit et la brigade des mineurs suivent l’affaire de près. La police de Bambous a ouvert une enquête.

Les faits allégués se seraient produits lundi, au SSS Bambous (Boys), pendant la récréation. Le cousin de la victime, qui fréquente le même collège, a vu Loïc en larmes. «Dé garson ti pé sikann li», explique cet élève de Grade 7 (Form I).

Loïc Bardeau, qui est dans la même classe, a commencé à se sentir mal après la récréation. Toutefois, le jeune garçon, qui souffre d’asthme aigu depuis son jeune âge, est resté à l’école et a refusé de raconter ce qui se serait passé à son cousin.

Son état se détériore. Alors qu’il rentrait chez lui, Loïc Bardeau a commencé à être à court de souffle et est tombé à l’arrêt d’autobus. Personne ne sait combien de temps il est resté prostré au soleil.

Sa tante, qui passait par là, l’a vu et l’a transporté à la maison avant d’appeler sa mère. Cette dernière, qui était à Albion sur son lieu de travail, lui a demandé d’emmener son fils e à l’hôpital. Elle est allée les rejoindre.

Le beau-père du garçon les a transportés à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. «Ti admet mo garson dan lasal, apré inn transfer li dan ICU», explique la mère de Loïc. Son fils lui a par la suite expliqué que deux élèves de l’école, qui sont plus âgés que lui, l’auraient frappé à plusieurs reprises sans raison.

«Zot inn pouss li lor leskalié é so latet inn tap ar miray. Zot inn mem pil lor li», avance Shirley Edouard. L’agression, selon elle, a déclenché la crise d’asthme qui a failli coûter la vie à son fils. «Il se sentait tellement mal que les médecins ont cru qu’il avait des problèmes depuis longtemps et qu’on ne s’en est pas occupé. Heureusement qu’il y a des témoins», poursuit-t-elle.

L’état de santé de Loïc Bardeau s’est amélioré. Il a quitté la salle des soins intensifs mais reste cependant sous observation pour quelques jours. «Mo pa pou less mo zanfan ré al dan sa lékol la. De plus, le recteur devait enquêter et revenir vers moi. J’attends toujours», nous a dit Shirley Edouard mercredi.

Sollicitée, une source de l’école a fait savoir qu’aucun cas d’agression n’a été rapporté. «Cet enfant s’est senti mal lorsqu’il rentrait chez lui. Il est tombé sur l’arrêt d’autobus. Rien ne s’est passé à l’école», a soutenu notre interlocuteur.