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Le vendredi cauchemardesque de Navin Ramgoolam

15 mai 2015, 22:30

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Le vendredi cauchemardesque de Navin Ramgoolam

Prémonition? Navin Ramgoolam avait laissé entendre, la semaine dernière, qu’il pourrait être arrêté une nouvelle fois. Et l’ancien Premier ministre a effectivement été appréhendé ce vendredi 15 mai après un interrogatoire marathon aux Casernes centrales. Il a été conduit au Detention Centre de Moka.

 

Ce samedi matin, trois accusations provisoires devraient être retenues contre lui lors de sa comparution devant la Bail and Remand Court, à Port-Louis. Soit forgery et conspiracy dans le cadre de l’affaire Bramer Property Fund. Navin Ramgoolam sera également accusé de blanchiment d’argent.

 

L’attention sera aussi braquée ce samedi sur la demande de remise en liberté de l’ancien Premier ministre. Il est déjà en liberté conditionnelle. En effet, arrêté le vendredi 6 février 2015, il avait été accusé d’entrave à la justice dans le cadre de l’affaire Roches-Noires et de blanchiment d’argent. Plus de Rs 220 millions avaient été retrouvées dans les coffres-forts saisis à son domicile. Il a recouvré la liberté le samedi 7 février contre le paiement de deux cautions.

 

Vente d’espaces bureaux à la Bramer House 

 

Les enquêteurs voulaient également l’entendre sur le document qu’il a signé en tant que Premier ministre l’an dernier, en vertu de la Non-Citizens (Property Restriction) Act pour permettre à Bramer Property Fund (BPF), filiale de la British American Investment, de procéder à la vente de ses espaces bureaux à la Bramer House ainsi que de 30 appartements à la cybercité d’Ébène.

 

C’est Iqbal Mallam-Hasham, l’ami de Navin Ramgoolam et ancien patron de laState Investment Corporation, qui s’est porté acquéreur desdeux espaces de bureaux au rez-de-chaussée et au 11e étage de la Bramer House, à la cybercité d’Ébène, auprès de BPF – anciennement le Provident Real Estate Fund – pour Rs 105 millions l’année dernière.

 

Prêt conséquent 

 

Si l’ICAC s’est intéressée à Iqbal Mallam-Hasham, c’est parce que la SIC a placé environ Rs 150 millions au sein du BPF et qu’il a lui-même contracté un prêt conséquent – qu’il n’aurait pas encore remboursé – auprès de la Bramer Bank, autre filiale de la BAI, pour mener à bien ces acquisitions à travers la société Ottoman Capital Ltd (OCL).

 

La société a été incorporée trois semaines après que l’ex-Premier ministre a donné son feu vert à cette vente en vertu de la Non-Citizens (Property Restriction) Act, des étrangers ainsi que des Mauriciens ayant placé des bonds au sein du BPF.