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Chambre des Communes britannique
L’urgence de ratifier l’accord Chagos avant le mandat de Trump remise en question
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Chambre des Communes britannique
L’urgence de ratifier l’accord Chagos avant le mandat de Trump remise en question

L’accord proposé stipule que la Grande-Bretagne céderait la souveraineté sur les Chagos tout en conservant la gestion conjointe avec les États-Unis de la base militaire à Diego Garcia.
La question de la souveraineté sur l’archipel des Chagos a refait surface lundi avec un débat houleux à la Chambre des Communes. Le ministre britannique de la Défense, Luke Pollard, a dû répondre à une série de questions urgentes sur l’accord qui pourrait voir le Royaume-Uni céder la souveraineté sur les Chagos. Lors de la session parlementaire, le secrétaire d’État à la Défense de l’opposition, James Cartlidge, a soulevé des préoccupations sur la rapidité avec laquelle le gouvernement semble vouloir finaliser cet accord. Selon lui, il est prématuré de conclure une telle entente avant l’arrivée de l’administration Trump et il a demandé au gouvernement de suspendre la ratification du traité jusqu’à ce que le nouveau président des États-Unis prenne ses fonctions.
«Why is the honourable member in such a hurry to get this done? It would be to the government’s advantage to allow this House to debate the agreed text in public before it is signed. It stretches incredulity to tell the House that there have been no discussions at all with the incoming administration at all?» s’est, pour sa part interrogé le député conservateur Bernard Jenkin, soulignant que le texte de l’accord devrait être débattu publiquement avant toute signature définitive.
Il faut souligner que le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a également demandé une révision indépendante de l’accord, arguant qu’il est crucial que la situation soit analysée à la lumière de l’avis des autorités mauriciennes avant de céder toute souveraineté sur les îles. Navin Ramgoolam a exprimé des réserves sur l’accord conclu par son prédécesseur avec le Royaume-Uni. Il a également souligné son étonnement face à la finalisation des détails de l’accord à peine un mois avant les élections générales. Face aux questions de l’opposition, le gouvernement britannique a insisté sur le fait que l’accord bénéficie du soutien total des États-Unis, précisant que le processus de validation par les agences américaines concernées a été rigoureux.
Cependant, l’allié de Trump, Nigel Farage, a vivement critiqué cette initiative, affirmant que l’administration Trump, qui prendra ses fonctions en janvier 2025, serait «choquée» par cet accord et qu’il n’a «aucune chance de survivre» sous le nouveau gouvernement. Il a insisté pour dire que cet accord est «désastreux», tant pour le Royaume-Uni que pour les États-Unis, et encore plus pour les Chagossiens, qui se battent depuis des décennies pour récupérer leur terre natale.
L’accord proposé stipule que la Grande-Bretagne céderait la souveraineté sur les Chagos tout en conservant la gestion conjointe avec les États-Unis d’une base militaire à Diego Garcia. Le gouvernement britannique a justifié cette décision en soulignant l’importance stratégique de cette base pour la sécurité mondiale, notamment pour les États-Unis. Toutefois, cette situation ne semble pas convaincre tous les partis politiques. La cession des Chagos reste un dossier complexe, non seulement pour les relations diplomatiques entre le Royaume-Uni et les États-Unis, mais aussi pour les Chagossiens, toujours en quête de justice et du droit de décider du sort de leur île après en avoir été expulsés dans les années 1960.
Alors que les négociations continuent, les questions sur l’opportunité de conclure un tel accord avant le changement d’administration aux États-Unis et l’avis des autorités mauriciennes restent sur la table.
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