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Vampire vous avez dit vampire ?

25 septembre 2013, 10:54

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Vampire vous avez dit vampire ?

La scène ressemble à une banale séquence d’un Western spaghetti, avec, pour héros, un footballeur uruguayen tout déguenillé. Sa barbe de repris de justice nous rappelle qu’il en a bavé. Qu’il sort, tout juste de prison après avoir purgé sa peine de dix… matches. Et aujourd’hui, il est là pour en découdre. La bave aux lèvres, le flingue en bandoulière.

 

Celui que l’on surnomme El Pistolero a la gâchette facile. Tout le contraire d’un pied tendre. Après être resté aussi longtemps dans son cercueil, il meurt d’envie de hanter à nouveau les faubourgs de la Premier League. Il sortira peut-être ce soir, à la pleine lune, vers 23h.

 

Il ne pouvait rêver d’un meilleur théâtre qu’Old Trafford pour (re)mordre la vie à pleines dents. Ni trouver un décor plus fantasmagorique qu’un Manchester United – Liverpool pour exprimer sa grinta. Le misérable château du compte Dracula ferait pâle figure à côté.

 

Luis Suarez est un multi-récidiviste. Serial diver, spécialiste en provocations et morsures en tous genres. Les Red Devils sont-ils prêts pour cet ‘Entretien avec un vampire’ ? Patrice Evra est, désormais, vacciné, mais un vampire est sans doute le mieux placé pour comprendre… les démons.

 

En Amérique du Sud, ‘Chupa cabra’ est un animal mystérieux qui suce le sang des animaux. Fascinant et terrifiant à la fois, Luis Suarez est un peu à son image : un sacré mélange des genres. Détesté pour sa personnalité mais respecté pour son talent, par ses fans comme ses détracteurs, il ne laisse jamais indifférent. Old Trafford, stade lugubre depuis le départ de son maître spirituel (Ferguson) et du naufrage de United, dimanche dernier, dans le derby mancunien, n’a pas l’intention d’écrire un nouveau chapitre de ‘Buffy et les vampires’ à la gloire de la Mersey. Pas de tapis rouge pour Suarez.

 

Tel ‘Abraham Lincoln, chasseur de vampire’, le soldat mancunien a de l’orgueil à en revendre. Et pas mal de frustration à évacuer. Enfoncer les clous du cercueil d’un mort- vivant serait même du pain béni pour l’occasion.

 

Gare, les crocs sont de sortie !