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Rodriguan Pride

4 avril 2014, 10:25

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Il y a quelque temps, un observateur avisé de la société mauricienne me disait que la manière dont les autorités traitent le dossier Mauritius Pride risque d’alimenter les idées indépendantistes à Rodrigues. Il n’avait pas tort.  Au cours de l’émission enquête en directe sur «Radio One» la semaine dernière, le syndicaliste  Alain Tolbize a, entre autres, affirmé ceci «sel komba ki vo la penn  amene pou sanz sa  sityation la, dan enn fason dirab pou aret gagn sa kalite tretman imilian la, se komba pou lindepandans total Rodrig ek komans pans en term enn Rodriguan Pride olye Mauritus Pride.»

    

Sur le réseau social Facebook cette semaine, les discussions étaient très animées sur l’indépendance de Rodrigues qui n’est plus un sujet tabou. Celui-ci vient sur le tapis à chaque fois qu’il y a une manière de faire qui donne une perception que Rodrigues n’a pas la même considération que les autres régions de la République.

 

Si l’accès au statut de l’autonomie a été un pas en avant, force et de constater qu’il y a encore du chemin à faire  pour que le Rodriguais se sente maître de son destin. Les fréquentes visites ministérielles donnent l’impression que les commissaires ont besoin de béquilles pour prendre les responsabilités. Le changement de structure administrative et politique n’apporte pas automatiquement  des changements au niveau de mentalités. C’est  une réalité  parmi tant d’autres qui laisse percevoir que l’autonomie n’a pas apporté le changement attendu au niveau de l’Empowerment des Rodriguais.  

        

 

Face à cette situation, certains pensent qu’il faut, au plus vite, aller vers l’autodétermination parce que l’autonomie ne fait plus rêver. D’autres pensent qu’il faut explorer toutes les potentiels aspects de l’autonomie avant de changer de statut.

          

Quoi qu’il en soit, la question de l’indépendance  ne pourra plus être occultée. Il faut pouvoir l’aborder à tête  reposée  en dehors des situations où Rodrigues se sent négliger par les institutions de la République. Au lieu d’être un rival,  l’île Maurice doit être vue comme un partenaire. Rodrigues n’échappe pas aux principes de l’«égalité des droits et de l’autodétermination des peuples» énoncés dans la charte des nations unies. Cela revient aux Rodriguais de choisir le moment propice de  la prendre au sérieux avec tout ce que ce qu’elle implique comme sacrifices et responsabilités.