Publicité

Lever le verrou

21 mars 2014, 07:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

 

Après de longues vacances, les élus reprennent, mardi prochain, le chemin du parlement. C’est une rentrée qui est attendue surtout parce qu’elle permet de renouer avec les interpellations aux ministres. Cet exercice est vital car, à l’exception de cette fenêtre ouverte sur l’action du gouvernement, l’information officielle reste verrouillée dans une large mesure chez nous.

 

La démocratie, mise en veilleuse quand le parlement ne siège pas, sera donc réactivée. Les questions des députés devront donc, en théorie, contraindre les dirigeants à rendre compte de leurs actes.

 

Sauf que, dans le contexte actuel, on peut se demander si le parlement sera réellement efficace dans sa mission de contrôle. D’une part, le gouvernement livrera des informations avec une prudence accrue étant donné que les élections approchent. De l’autre, il existe une opposition dont la hargne est tempérée à chaque fois que Navin Ramgoolam agite la carotte d’une alliance électorale.

 

Si la réforme envisagée par le Premier ministre fait miroiter des opportunités d’alliance entre le PTr et le MMM, celui-ci pourra bien être tenté de faire, comme autrefois le MSM, de l’opposition «loyale». Du coup, les cartouches des PNQ et des PQ seront gaspillées. Et le couvercle se refermera sur les miasmes putrides des affaires qui ont défrayé la chronique.

 

La société civile n’a, elle, aucun moyen d’obliger l’administration publique à observer la transparence à Maurice. Le juriste Geoffrey Robertson l’a signalé : “Its media law is undeveloped and anachronistic, full of English criminal offences long ago abolished in the UK, a nd without any legislative provision for freedom of information”.

 

Le droit à l’information est le principal facteur de lutte contre la corruption. De ce fait, on peut deviner à qui profite l’omerta.