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Kiev attend ses chevaliers d’or

29 avril 2018, 08:02

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Après 10 ans d’hégémonie, le ‘Messi-Ronaldo d’or’ changera-t-il de main pour redevenir le Ballon d’or originel ? C’est-à-dire un trophée récompensant le meilleur joueur du monde et ouvert à tous, avec un vainqueur original, qui ne sera ni le génie argentin du FC Barcelone, ni l’extraterrestre portugais du Real Madrid. 

Le phénomène égyptien du Liverpool FC, Mohamed Salah a le mérite d’ouvrir le débat, en s’immisçant dans cette véritable bataille de titans. Auteur d’une prestation XXL mardi dernier, en demi-finale aller de la Ligue des champions contre l’AS Roma, le n°11 des Reds espère réussir là où les Iniesta, Xavi, Ribéry ou Sneijder ont échoué ces dernières années. Tous ces joueurs avaient fait ce qu’il faut pour être couronnés meilleurs joueurs du monde, mais l’aura et les buts sublimes de CR7 et la Pulga (qui tournent en boucle sur le net tous les jours H-24) faussaient la donne. 

Et cette fois ? Chez ‘William Hill’, le petit Égyptien au parcours atypique – qui n’est passé par aucun grand club égyptien mais s’est enrôlé très jeune au FC Bâle (Suisse) avant d’atterrir à Chelsea, la Fiorentina, la Roma et enfin Liverpool –, a la cote. 

Cristiano Ronaldo est le favori à 11/10, devant Salah (6/4) et Messi (3/1). Kevin de Bruyne et Neymar (10/1 tous les deux) ferment le cinq majeur des meilleurs joueurs du monde, talonnés par Antoine Griezmann, Harry Kane et Luis Suarez. 

Mo Salah, 25 ans, s’installe à la table des seigneurs et tutoie les plus grands. Avec 43 buts toutes compétitions confondues en 47 matchs, des titres de ‘PFA Player’ en Angleterre, de Footballeur Africain de l’année et un record de buts en ‘Premier League’ qui lui tend les bras, il est entré dans une autre dimension depuis qu’il a mis le pied à Anfield. L’Angleterre n’a plus vu un tel phénomène depuis Ronaldo et ses 42 buts en 2007-08… 

Mais au-delà de tous ces chiffres qui donnent le tournis, c’est avant tout la «Salah attitude» que je retiens. Avec lui, rien n’est surjoué. Tout arrive à point. Face au but, dans les moments décisifs, il a toujours le geste qu’il faut. Ce petit supplément d’âme qui sépare un joueur ordinaire d’un ‘fuoriclasse’. Son humilité et sa simplicité détonnent dans un univers où les looks excentriques et les ‘punchlines’ sont omniprésents. 

À mi-chemin de Kiev, il reste deux chevaliers d’or. Mo Salah, l’artiste tranquille, et CR7, le gladiateur. Les deux hommes ont de grandes chances de s’affronter en finale de la Ligue des champions, à condition de valider leur ticket mercredi soir. Ensuite, pour le sprint final en or, la Coupe du monde sera leur juge de paix. À moins que Lionel Messi et l’Argentine viennent y ajouter leur grain de sel…