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La dure réalité

3 mars 2017, 11:22

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La dure réalité

 

Je vous l’avais déjà dit, une fois, dans ces mêmes colonnes : être fan d’Arsenal ce n’est pas une sinécure. Loin de moi l’idée d’être cet oiseau de mauvais augure, mais croyez-moi, cette équipe-là terminera, cette saison encore, bredouille. Si si. C’est une triste vérité. Et les fans des Gunners doivent encore prendre leur mal en patience pour espérer ramener ne serait-ce qu’un trophée cette saison.

Déjà en Ligue des champions ça sent le roussi. La messe est dite car Arsenal a, effectivement, bu le calice jusqu’à la lie en s’inclinant 5-1 devant le Bayern Munich lors de la manche aller des huitièmes de finale de la C1. La manche retour, mardi prochain, ne s’annonce guère réjouissante pour le club londonien qui passe par des moments difficiles. Il a courbé l’échine en trois occasions lors de ses cinq dernières sorties (toutes compétitions confondues).

Pourtant, les protégés d’Arsène Wenger avaient bien entamé cette saison (que trois défaites enregis­trées entre le mois d’août de l’an­née dernière à janvier 2017 sur 36 matches joués). Mais depuis le début de février, les Gunners semblent avoir un peu perdu de leur superbe. D’abord il y eu cette surprenante défaite face à Watford, puis Arsenal est tombé face au leader Chelsea (une équipe qu’il avait pourtant battue 3-0 en septembre dernier), avant de sombrer devant le Bayern Munich.

Au repos le week-end dernier (sa joute face à Southampton étant reportée : les Saints disputaient la finale de la Coupe anglaise face à Manchester United), Arsenal a dû sûrement panser toutes ses plaies pour attaquer ses prochains matches dans de meilleures dispo­sitions. La dure réalité c’est que le club londonien n’aura pas, dans son viseur, un calendrier allégé. Ce samedi, en soirée (21h30), Arsenal aura la lourde tâche d’aller mater les Reds de Liverpool à Anfield. On se souvient encore de leur dernière confrontation, en août dernier, où les Gunners s’étaient inclinés 3-4 après avoir pourtant ouvert le score par Walcott. Coutinho, Lallana et Mané furent, alors, les bour­reaux d’Arsenal. En moins de vingt minutes ils renverseront la situation en leur faveur en inscrivant coup sur coup quatre buts. Les sursauts d’orgueil d’Oxlade-Chamberlain et de Chambers, durant la dernière demi-heure, n’y changeront rien au résultat final…

Passé cet orage, les Gunners accueilleront, mardi prochain, le Bayern Munich pour la manche retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions. La situation est plus que chaotique. Impossible d’imaginer qu’ils parviendront à renverser la tendance. Même une éventuelle courte victoire devant les Allemands (afin de sauver la face devant leur public) est à mettre aux oubliettes.

Pas de quoi réjouir les fans invé­térés qui souhaitent ardemment le départ du coach Arsène. Ce dernier ne fait plus, effectivement, l’unani­mité du côté d’Arsenal. En fin de contrat à l’issue de la saison, il n’est pas certain qu’il sera encore là, sur les bancs des Gunners, pour 2017- 2018. L’avenir du technicien de 67 ans est de plus en plus sombre. Du reste, pas plus tard que cette semaine, les spéculations allaient bon train quant à son remplaçant. Il se chuchote, en effet, que le Portugais Leonardo Jardim pour­rait quitter Monaco pour rejoindre Arsenal.

Les seules deux choses qui peuvent encore sauver Wenger d’une éviction seraient une vic­toire finale en FA Cup et une place sur le podium du championnat d’Angleterre. Pour la Cup, Arsenal se mesurera à la modeste forma­tion de Lincoln City (division confé­rence) le samedi 11 mars pour le compte des quarts de finale. Une joute largement à sa portée et qui devrait logiquement propulser Arsenal vers les demi-finales. Mais après… ce sera une autre paire de manches car il pourrait retrouver sur son passage Manchester United, Chelsea, Manchester City ou même Tottenham qui sont toujours en lice.

En Premier League, les Gunners accusent trois points de retard sur Tottenham (2e : 53 points) et deux sur Manchester City (3e : 52 points). Liverpool (49 points) et Manchester United (48 points) sont justes der­rière eux prêts à bondir. Il n’est pas certain que cette fin de saison soit des plus joyeuses pour la bande des Gunners…