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Les Bleus dans le dur

19 août 2016, 09:02

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On attendait un match palpitant où les deux équipes se rendraient coup pour coup et qui se déciderait au buzzer. Il n’en a rien été ! Ce quart de finale du tournoi de basket des Jeux olympiques de Rio n’a pas du tout ressemblé aux précédents France-Espagne.

En fait, les Bleus n’ont tenu tête aux Espagnols que l’espace de 10 minutes, soit le premier quart-temps. Après cela, Pau Gasol et ses camarades ont pris l’ascendant alors que leurs adversaires avaient un mal fou à marquer.

Le décor avait été planté avant le coup d’envoi de la rencontre. Nicolas Batum avait annoncé dans un entretien que «ça allait s’envoyer !» «On se déteste et on se respecte beaucoup aussi. C’est pour ça que c’est toujours des matches assez intenses, on les déteste parce qu’ils sont forts et c’est réciproque. On peut leur créer des problèmes comme ils peuvent nous en créer», disait-il. Mais à bien voir, l’intensité, on ne l’a retrouvée que du côté espagnol ! Parce que dans cette rencontre, les hommes de Vincent Collet n’ont jamais… Décollé.

Batum faisait aussi ressortir que vu que les équipes se connaissent par coeur et qu’elles sont entraînées par les mêmes coaches depuis des années, que ce sont aussi à peu près les mêmes joueurs qui allaient se retrouver et que chacun savait de quelle façon l’adversaire allait jouer. Les choses ne se sont pas déroulées de cette manière. Les Espagnols ont été plus futés tactiquement. Les Français s’attendaient à ce que Pau Gasol soit la menace offensive numéro un des Espagnols et se sont focalisés sur lui. L’entraîneur ibérique Sergio Scariolo l’avait anticipé et a donné les responsabilités de l’attaque à d’autres joueurs à l’image de Nikola Mirotic, auteur de 23 points. C’est en fait en défense que Gasol a excellé et fait le plus mal aux Français qui n’ont jamais pu trouver la solution.

Ce match était aussi peut-être le dernier de quelquesuns des piliers de l’actuelle génération tricolore, Tony Parker en tête. Ces images d’impuissance du meneur-vedette de l’Equipe de France resteront sans aucun doute dans les mémoires. TP était visiblement irrité au coup de sifflet final. Lors de son interview d’après-match, on a vu qu’il cachait à peine sa frustration, refusant de répondre aux questions concernant son avenir. Celui qui est considéré comme le plus grand basketteur français de tous les temps se contentait de répéter que les Espagnols avaient été les plus forts. Mais ça, on n’avait pas besoin qu’il nous le dise ! On peut, toutefois, comprendre son état d’esprit. Il était venu à Rio pour décrocher une médaille olympique. Ambition somme toute légitime pour un sportif de son envergure qui est arrivé au crépuscule d’une riche carrière.

Cependant, sur le terrain, les choses ne se sont pas déroulées comme il le souhaitait. Les Français souffraient de lacunes évidentes. Cela s’est vu dès leur premier match de poule perdu face à l’Australie. Cela a donné le ton à leur tournoi et les a plongés dans le doute. Un peu à l’image de leurs compatriotes en volley-ball. Un match perdu de manière cinglante face à l’Italie d’entrée a plombé la suite de leur compétition. Ces deux éliminations précoces traduisent en fait l’état dans lequel se trouve le sport français en ce moment. Il est dans le dur manifestement ! Il vous suffit de jeter un oeil au tableau des médailles des JO pour vous en convaincre. Il s’agira maintenant de se remettre sérieusement au travail, de tout faire pour ne pas commettre les mêmes erreurs et surtout… apprendre à faire preuve d’humilité !