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Crispations inutiles

16 octobre 2015, 06:53

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L’accrochage entre Maya Hanoomanjee et Paul Bérenger au Parlement est un sujet qui soulève des passions. À tel point que les leaders des partis composant la majorité gouvernementale et le leader de l’opposition ont convoqué des conférences de presse hier pour en parler. Cette mobilisation des dirigeants politiques est disproportionnée par rapport à la nature du problème.

 

Cela n’a pas beaucoup d’importance de savoir si le mot «manipuler» constitue ou pas un propos non parlementaire. Qu’il le soit ou non, les membres de l’Assemblée nationale doivent respecter les règles du jeu et se plier à la décision de la présidente de l’institution. Il aurait suffi à Rajesh Bhagwan de retirer le mot interdit sans plus de conséquence. Mais le MMM a choisi de théâtraliser l’affrontement.

 

L’opposition a retenu l’attention en optant pour le mélodrame. Les feux de l’actualité devaient être braqués cette semaine sur les «smart cities». Une conférence s’est ouverte à Balaclava mercredi sur les villes intelligentes.

 

Voila un projet dont les avantages économiques seraient faramineux, nous promet-on, mais dont le concept reste encore obscur pour la majorité des Mauriciens. Sans les bruits de fond générés par les guéguerres politiciennes, l’opinion publique aurait eu l’occasion de saisir les enjeux de ce projet censé façonner l’avenir du pays.

 

Les dirigeants politiques qui ont choisi hier de prolonger leurs chamailleries ne rendent pas service au pays. Xavier-Luc Duval a estimé que le fond du problème concerne le traitement de l’information à la MBC. Il a tort de s’arrêter à cette vision limitée des choses. Et si la libéralisation de l’audiovisuel était le vrai remède au problème ?

 

Quand le pays fera le saut vers la libéralisation complète du secteur audiovisuel, toutes ces crispations autour des bulletins «manipulés» de la MBC vont s’estomper de manière naturelle. Du reste, l’alliance Lepep aurait-elle déjà oublié sa promesse d’autoriser la télévision privée et d’encourager les chaînes privées «à organiser des débats sur des questions d’intérêt public» ?