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2015 : l’année de l’espoir ?

8 janvier 2015, 11:18

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À plus d’un titre, 2014 a été une année difficile. La croissance molle, voire fragile dans nos pays respectifs sans compter un moral en berne, témoigne, dans une certaine mesure, de ce qu’a été l’année écoulée.

 

Toutefois, il y a des raisons d’espérer que 2015 sera meilleure. À Maurice d’abord, le changement de gouvernement en fin d’année dernière a apporté un bol d’air frais au pays. La concrétisation de certains engagements pris durant la campagne électorale par le nouveau régime dès ses premiers jours au pouvoir a aussi été un signal fort à la nation.

 

D’ailleurs, le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, a été on ne peut plus clair dans son message du nouvel an : « 2015 sera l’année de la réforme institutionnelle et du début de la reconstruction nationale ». La population n’en demande pas moins.

 

Avec le rétablissement de la confiance et le retour à l’optimisme, le pays ne peut que se remettre au travail. Ce n’est que lorsque toutes les conditions seront réunies que le génie mauricien pourra s’exprimer. Il y a aussi la conjoncture internationale. Les cours pétroliers - 2014 a été la pire année depuis 2008 -, ne peuvent que nous conforter, alors que notre facture d’importation ne cesse d’augmenter. Qui plus est, un nouveau recul des cours est attendu au premier semestre de 2015. Autant de bonnes nouvelles. Reste maintenant à voir comment cette baisse est répercutée sur le plan local.

 

2015 se présente également sous de meilleurs auspices pour l’île de la Réunion. Les analystes sont nombreux à penser que la nouvelle route du littoral, un chantier d’envergure, sera un élément central dans la reprise. Mais, face aux défis qui guettent l’économie réunionnaise, il est impératif pour l’île soeur de s’ajuster aux changements qui s’opèrent au niveau mondial et d’accélérer son ouverture sur la région.

 

À Madagascar, les yeux sont rivés sur le président Hery Rajoanarimampianina et son équipe. Installé depuisune année à la tête du pays, il semble avoir trouvé ses repères. Pour remettre la Grande île sur les rails du développement, le gouvernement mise sur les investissements dans les infrastructures. Les axes principaux de cette stratégie se déclinent dans le plan national de développement dévoilé par le ministre de l’Économie et de la Planification. Sa particularité, il met l’accent sur la croissance inclusive et durable.

 

La reprise des exportations des produits du textile sous la loi sur la croissance et les possibilités en Afrique (AGOA) est aussi porteuse d’espoir et devrait contribuer au décollage de l’économie malgache. D’autant plus qu’environ 50 000 emplois avaient été détruits lors de la suspension de Madagascar de l’AGOA.

 

Les Seychelles n’ont pas été épargnées par le vent d’optimisme qui souffle sur la région. Après une performance économique moyenne en 2014, soit 2,8 %, le Fonds monétaire international estime que l’économie seychelloise connaîtra une amélioration cette année. L’analyse de l’institution de Bretton Woods est basée sur une reprise dans le tourisme, ainsi qu’au niveau des exportations de thon. La croissance devrait donc atteindre 3 %. Cependant, ce n’est pas au goût de son président, James Michel. Celui-ci est d’avis que les Seychelles peuvent faire mieux, d’où la nécessité de « maintenir le cap et au besoin procéder aux ajustements nécessaires en fonction de la situation économique mondiale ».

 

La question se pose quant à l’économie globale. Serait-ce enfin le bout du tunnel ? Le Fonds monétaire international a annoncé une meilleure performance pour 2015, mais les risques géopolitiques et financiers pèsent toujours sur la reprise. Nous devrons voir un peu plus clair d’ici à la fin du premier trimestre.