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WikiLeaks : Manning inculpé de «collusion avec l''ennemi»

3 mars 2011, 00:00

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WikiLeaks : Manning inculpé de «collusion avec l''ennemi»

Le soldat américain, suspecté d''''avoir fourni à WikiLeaks des milliers de documents confidentiels, risque la prison à vie. En tout, 34 chefs d''accusations pèsent sur Bradley Manning ( photo à gauche).

Bradley Manning, le soldat américain soupçonné d''avoir fourni à WikiLeaks des documents confidentiels sur l''Irak et l''Afghanistan ainsi que 250 000 câbles diplomatiques, a été inculpé, mercredi, de 22 nouveaux chefs d''accusation. (12 déjà retenus contre Manning, début juillet 2010).  Le plus grave de ces griefs est «collusion avec l''ennemi». Cette charge est passible de la peine de mort mais les procureurs de la justice militaire ont décidé de ne pas la requérir. Un jury militaire doit encore valider quelles charges exactement seront  retenues en cour martiale contre le jeune homme de 23 ans, qui travaillait comme analyste de renseignement en Irak. Le juge à la tête du tribunal militaire pourrait choisir ne pas suivre les recommandations des procureurs et réclamer la peine capitale, rappelle la chaîne NBC.

Parmi les charges : obtention de documents confidentiels dans le but de les divulguer sur internet». Le soldat «s''est introduit dans un logiciel interne du système informatique du gouvernement afin d''y consulter des informations confidentielles», a expliqué un porte-parole de la juridiction militaire de la région de Washington. Il les a ensuite «illégalement téléchargées, conservées et transmises en vue d''une diffusion publique et d''une utilisation par l''ennemi», a-t-il poursuivi. «En faisant cela, il a pu mettre en danger les informateurs de l''armée américaine, dont les noms apparaissent dans les documents», insiste le Pentagone. S''il est reconnu coupable, l''analyste risque la perpétuité. Toutefois, le patron de WikiLeaks, Julian Assange ( photo à droite), a toujours nié être entré en contact avec lui.

L''acte d''accusation n''explicite toujours pas qui est «l''ennemi». Il pourrait s''agir de WikiLeaks, accusé par la secrétaire d''Etat Hillary Clinton «d''avoir attaqué l''Amérique» lors du scandale des câbles. Mais le terme pourrait aussi désigner les insurgés afghans.

Assange fait appel
Les avocats de Julian Assange ont fait appel de l''extradition vers la Suède du fondateur du site WikiLeaks, qui est accusé d''agressions sexuelles sur deux femmes, a-t-on appris jeudi .La date de l''audience n''est pas encore fixée. La procédure d''appel prendra probablement plusieurs mois. Julian Assange se trouve actuellement en liberté sous caution et est soumis à un couvre-feu. Il habite dans la résidence d''un de ses partisans dans l''est de l''Angleterre. Le juge Howard Riddle avait  donné son accord à l''extradition la semaine dernière.