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Vote du discours programme : Ramgoolam défi l’opposition de le mettre en minorité

18 mars 2012, 00:00

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Vote du discours programme : Ramgoolam défi l’opposition de le mettre en minorité

Le Premier ministre met au défi l’opposition d’essayer de mettre en péril sa majorité à l’Assemblée nationale lors de la mise au vote du nouveau discours programme. Face aux tractations politiques, il maintient que sa priorité restera la gestion économique du pays.

« L’heure du cinéma politique est passée. » Dixit Navin Ramgoolam qui met au défi l’opposition de le mettre en minorité au Parlement. Il définit la présentation d’un nouveau discours programme, qui sera débattu et mis au vote, comme une occasion offerte à Paul Bérenger de mettre en exécution ses menaces de faire tomber le gouvernement.

Pendant un peu plus d’une heure, le chef du gouvernement s’est adressé à la presse, ce samedi 17 mars, pour commenter la situation politique et expliquer sa décision de proroger l’Assemblée nationale. Il s’en prend à l’opposition qu’il estime irresponsable et fustige son leader, Paul Bérenger.

« Bérenger essaye de faire croire qu’il hésite à présenter sa motion de censure. Moi, je le mets au défi. Je lui donne l’occasion de tester ma majorité. L’heure du cinéma politique est passée. Je le mets au défi de tirer profit du vote sur le discours programme et de mettre sa menace à exécution », martèle Navin Ramgoolam.

Le Premier ministre accuse le leader du Mouvement militant mauricien (MMM) de faire du cinéma politique et de répéter le même refrain depuis qu’il a perdu les élections de 2010.

« Depuis l’année dernière, il annonce des développements politiques majeurs dans les jours à venir et revient avec le même refrain semaine après semaine », constate Navin Ramgoolam.

En ce qu’il s’agit de la prorogation de l’Assemblée nationale, le Premier ministre donne trois raisons pour expliquer sa décision. Il parle, d’abord, d’une nouvelle configuration au Parlement après le départ du Mouvement socialiste militant (MSM). Ensuite, il met en avant les nouveaux défis économiques qui guettent le pays, avec la nécessité d’une nouvelle stratégie pour faire face à la crise. Et, finalement, le besoin de se concentrer sur l’économie et non sur la politique.

Navin Ramgoolam affirme qu’il ne craint pas une nouvelle alliance entre le MMM et le MSM, selon les mêmes critères édictés en 2000.

« Nous, l’équipe Parti travailliste-Parti mauricien social démocrate (PTr-PMSD), nous attendons l’accord Medpoint II de pied ferme. N’oubliez pas qu’en 2005, ils ont déjà eu une raclée et cette fois-ci ce sera une plus grande raclée », soutient le leader du PTr.

Il n’a pas manqué non plus d’égratigner le MSM en dévoilant les résultats d’un sondage qu’il aurait commandité et qui accorde au parti soleil une représentation de 2,9 % au sein de l’électorat.