L’équipe de l’ASP Monvoisin a mis la main sur deux suspects dans l’après-midi du mardi 21 mai. L’un d’eux était en possession d’un des quatre téléphones portables emportés chez le couple d’Albion dans la nuit du vendredi au samedi 18 juin.  

Une enquête bien faite porte toujours ses fruits. Après avoir procédé par étapes dans l’affaire du cambriolage qui s’est terminé en viol, à Albion, dans la nuit du vendredi au samedi 18 juin, les limiers de la CID de la Western Division ont fini par mettre la main au collet de deux suspects ce mardi 21 juin.

Comme dans l’affaire du viol d’une étudiante de l’université de Maurice en mai 2008 à Sodnac, c’est en fait un téléphone portable emporté à l’issue de l’agression qui a mené la police sur les traces d’un suspect. Il a été entendu pour recel et l’équipe de l’assistant surintendant de police (ASP) Daniel Monvoisin n’a alors eu aucune peine à remonter jusqu’à la personne qui lui a revendu l’appareil.

L’opération de police qui s’est ensuivie a permis de récupérer plusieurs des objets volés au domicile du couple. A tard mardi soir, aucune information n’avait transpiré quant aux détails de l’enquête, ni si le voleur interpellé s’avère être le violeur. A 22 heures passées, les deux suspects étaient encore soumis à un interrogatoire serré.

Ils devront, entre autres, expliquer comment ils se sont retrouvés avec ces objets.

La police, elle,est sur une piste . Les recoupements indiquent que dans la nuit du vendredi au samedi 18 juin, après avoir drogué le chien, les deux voleurs masqués ont fait irruption au domicile d’un chef d’entreprise de 33 ans vers les 2 heures.
Ils ont vite fait de le maîtriser à coups de couteau de cuisine et en le frappant. Ils l’ont ensuite ligoté. Sous prétexte de fouiller des pièces à l’étage, un des malfrats a forcé la compagne du propriétaire, âgée de 29 ans, à le suivre.

Quand ils se sont retrouvés seul, il a abusé d’elle. Jusqu’à ce que son complice, alerté par les cris de détresse de la jeune femme, n’accoure et ne lui ordonne à mettre un terme à l’agression.

Les deux hommes se sont, par la suite, emparés de quatre téléphones portables, deux ordinateurs portables, un téléviseur à écran LCD et deux bagues en or, entre autres. Ils ont placé le tout dans le 4x4 du propriétaire avant de s’enfuir avec.

Le couple n’a alerté la police qu’après leur départ et la jeune femme a fait état de son viol à l’hôpital Victoria, à Candos, où son compagnon a été admis pour les premiers soins. Le véhicule tout-terrain a été retrouvé vers les 3h30 dans la région de Riche-Terre, ce qui a poussé la police a passé au crible la liste des voleurs ayant ce mode opératoire. 

La présence des téléphones portables parmi les objets volés était considérée comme un des éléments qui allait faire avancer l’enquête.  il ressort que la personne arrêtée pour recel a utilisé un des portables.

Reste maintenant à savoir comment la police utilisera cet indice : en 2004, le téléphone portable d’un jeune employé de la MCB, Gérald Auguste, torturé à mort à l''''avenue Gladstone, Quatre-Bornes, avait été retrouvé avec la fiancée d’un suspect. Il avait impliqué un homme mais tous deux ont fini par être relâchés par la justice.