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Vif accrochage entre le syndicaliste Reaz Chuttoo et l’avocat Zakir Mohamed en Cour industrielle

15 février 2012, 00:00

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Vif accrochage entre le syndicaliste Reaz Chuttoo et l’avocat Zakir Mohamed en Cour industrielle

Reaz Chuttoo et Zakir Mohamed se sont lancé des piques plutôt acerbes ce mardi 14 février en Cour industrielle. C’était avant une audience concernant le sort des ex-employés de A. P Jewels Limited. La police a dû intervenir pour les calmer.

L’avocat Zakir Mohamed et le syndicaliste Reaz Chuttoo se sont affrontés verbalement avant une audience de la Cour industrielle ce mardi 14 février 2012. Le dirigeant de la Confederation Travayer Sekter Privé (CTSP) qui défend les ex-employés de A. P Jewels reproche à l’homme de loi d’avoir tenu des propos déplacés à l’égard des ex-employés. De son côté, le frère du ministre du Travail, Shakeel Mohamed, avance que Reaz Chuttoo a eu un comportement inacceptable à son égard.

Des employés de A. P Jewels ont été licenciés pour cause de restructuration. Ils ont reçu leur feuille de route sans pouvoir réclamer de compensation. Ces anciens employés ont intenté un procès pour réclamer leur dû en Cour industrielle.


Reaz Chuttoo dénonce la manière de faire de l’avocat. Selon lui, il a conclu un accord avec la direction de A. P Jewels, mais Me Zakir Mohamed a joué au trouble-fête.

« J’ai parlé au directeur qui est d’accord pour trouver un consensus pour payer les employés. Mais l’avocat de la compagnie, Me Zakir Mohamed, s’est prononcé contre cet accord. Il doit apprendre le code d’éthique. Son comportement est inacceptable », s’insurge le syndicaliste.

Sollicité à propos de cet incident, Zakir Mohamed se défend et accuse à son tour le syndicaliste. « Le comportement de ce syndicaliste est inacceptable », lâche l’avocat, visiblement en colère.

Selon Zakir Mohamed, quand il est arrivé à la New Court House, le manager et le supervisor de A. P. Jewellery l’ont approché pour se plaindre de Reaz Chuttoo, qui, pour s’assurer que l’affaire se termine à l’amiable ce jour-là, a proféré des propos sur le propriétaire de l’entreprise. Propos qu’ils assimilent à du chantage. Il a alors conseillé à ses clients d’éviter d’adresser la parole au syndicaliste, vu que l’affaire était déjà portée devant la Cour industrielle et qu’il fallait laisser la justice suivre son cours.

Zakir Mohamed a déclaré que peu de temps avant que l’affaire soit appelée, le syndicaliste a tenté de convaincre ses clients de s’assurer que l’affaire soit réglée rapidement. Il dit être alors intervenu pour demander à ses clients de ne pas lui parler. C’est alors, ajoute l''homem de loi, que le syndicaliste l’a insulté, ce qui a contrait des policiers à intervenir.

« Par la suite, mes clients se sont dirigés vers le poste de police pour consigner une déposition contre Reaz Chuttoo. Mes clients sont d’avis que Reaz Chuttoo a fait du blackmail, essayant ainsi de pervertir le cours de la justice. »
 

Lors de l’appel de l’affaire en Cour industrielle ce mardi, Me Zakir Mohamed a déploré l’attitude de Reaz Chuttoo. L’avocat a demandé un renvoi pour trouver un consensus dans cette affaire. Demande qui a été agréée.