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Vieille ferraille : L’Etat prévoit des peines plus sévères pour les responsables de vol

26 novembre 2011, 00:00

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Vieille ferraille : L’Etat prévoit des peines plus sévères pour les responsables de vol

Croix se trouvant sur les tombes dans les cimetières, panneaux publicitaires. Tout est bon pour être revendu comme vieille ferraille. Le gouvernement veut y mettre le holà.

Quatre ans après des premières mesures visant à freiner le vol de câbles de cuivre et de métal, l’Etat a décidé de contrôler sévèrement le commerce de vieille ferraille. Des peines plus sévères sont ainsi prévues pour les voleurs et un contrôle plus strict des casses sont à l’ordre du jour. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres le vendredi 25 novembre.

« Des vérifications seront faites de manière régulière dans les scrap yards et nous allons avoir un œil sur le nombre de permis délivrés pour ce genre d’activité », confie le ministre du Commerce et de l’Industrie, Cader Sayed-Hossen à Radio One. Une déclaration motivée par la recrudescence dans le vol de câbles de téléphone, ce qui occasionne des pannes du réseau, dont les plus récentes sont survenues dans la région de Balaclava et de Riche-Terre.

En mai 2007, l’Etat avait réglementé le commerce de vieille ferraille, en décidant de n’accorder aucun permis d’exportation aux étrangers qui achetaient tout à tour de bras sans connaître leur provenance. À l’époque, c’était un laisser-aller général et les vendeurs ont été sommés de présenter leurs cartes d’identité, leurs coordonnés, ainsi que des preuves d’adresse.

Les voleurs allaient jusqu’à s’attaquer aux compteurs en cuivre de la Central Water Authority (CWA), aux panneaux d’affichage, aux plaques d’égout et aux rambardes. Ainsi qu’à profaner des caveaux et des tombes au cimetière de l’Ouest, par exemple, en emportant les croix ou en enlevant du plomb dans des cercueils datant du siècle dernier.

Des discussions avaient aussi eu lieu entre les parties concernées afin que 70 % de vieille ferraille achetée par les casses soit réservée au marché local. Ceux qui vivent de l’exportation ont cependant vu cette « solution » comme une « démarche » ayant pour objectif de favoriser une fonderie appartenant à un proche du pouvoir.

En mars 2007, un comité ministériel avait même été institué pour décourager le vol de matériel métallique. L’interdiction d’exporter la veille ferraille n’est toutefois pas à l’agenda.

Trois mois plus tard, des Consumer Protection (Scrap Metal) Regulations sous la Consumer Protection (Price & Supplies Control) Act furent votées. Ces provisions légales stipulent que celui qui s’engage dans l’exportation de la veille ferraille, entre autres, doit obtenir un permis de la Mauritius Revenue Authority (MRA) et être Mauricien. Il ne doit pas avoir de casier judiciaire.

Toute contravention à cette loi est passible de trois ans de prison assortie d’une amende de Rs 100 000. Répondant deux interpellations au Parlement en 2007, le Premier ministre avait indiqué que la police et la douane travaillent de concert pour que le vol de métal cesse.