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Une journée de négociations occupe les marchands ambulants de la Rue Farquhar

4 juin 2010, 00:00

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Une journée de négociations occupe les marchands ambulants de la Rue Farquhar

La loi interdisant l’accès aux marchands ambulants, opérant dans un rayon de 500m du marché central, reste en vigueur. Après une journée de manifestation devant la mairie de Port-Louis le jeudi 3 juin, ils sont une centaine à réclamer à ce qu’ils puissent reprendre le travail à la rue Farquhar.

Hyder Raman, président de l’Association des marchands ambulants (AMA), a rencontré ce vendredi 4 juin, le lord-maire de Port-Louis, Sheik Muktar Hossenbaccus, afin de régler ce conflit qui dure depuis l’amendement de cette loi. A l’heure qu’il est, les négociations sont toujours en cours et les marchands ambulants se trouvent toujours à la place de la Mairie de Port-Louis.

Postés durant toute la journée du jeudi 3 juin, en face de la mairie de Port-Louis, les marchands ambulants réclament à la fois une négociation équitable avec le maire de la capitale, et également une dépolitisation de tout ce qui désigne l’ensemble des décisions au niveau de la mairie.

Sheik Muktar Hossenbaccus soutient, toutefois, le fait qu’il est impossible de contrecarrer le jugement de la cour, et que la police continuera à faire son travail. Aadil Ameer Meeah, député de la région de Port-Louis, n’a d’ailleurs pas tardé à réagir. « Pour quelle raison le gouvernement décide-t-il d’amender cette loi après les élections ? Pourquoi cette loi est-elle seulement pour les marchands ambulants opérant dans la rue Farquhar ? », s’interroge Aadil Ameer Meeah.

Très remontés, les manifestants ont démontrés, hier, leur mécontentement au manque de solutions de la part des autorités. « Tout ce que l’on demande c’est que l’on puisse travailler de nouveau », lance un manifestant. Ce dernier révèle aussi que les autorités les incitaient à quitter la rue Farquhar pour opérer au Champs de Mars. Après avoir contesté cette décision, les manifestants se sont retrouvés incapables de travailler.

Durant l’après-midi d’hier, alors que l’ambiance s’était apaisée à la mairie de Port-Louis, le conseiller municipal Salim Abas Mamode s’était entretenu en privé avec les différents représentants des marchands ambulants. C’est alors que celui-ci aurait annulé cette réunion, suite à un coup de fil. Salim Abas Mamode est ressorti de la salle de réunion en déclarant : «Il n’y a rien que je puisse faire, sans l’autorisation du maire». Sheik Muktar Hossenbaccus aurait exigé de «ne pas utiliser son bureau à cet effet».

« Il faut respecter la loi et pour le moment ne rien faire qui pourrait aggraver les choses », lance Hyder Raman, quelques heures après cette réunion, qui laisse perplexe bon nombre de manifestants présents. Le président de l’AMA prévoit plusieurs rencontres, ce vendredi 4 juin, visant à négocier le sort des marchands ambulants.