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Une embellie à l’horizon pour l’industrie du textile et de l’habillement

6 février 2011, 00:00

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Une embellie à l’horizon pour l’industrie du textile et de l’habillement

L’industrie du textile et de la confection pourrait connaître une croissance de 2 à 3% cette année. Ce secteur a connu une croissance de 0,7% seulement en 2010.

Le faible pourcentage de croissance était à peu près la norme pour ces dernières années à cause de la crise économique mondiale.

Plusieurs signaux encourageants ont toutefois rendu un peu d’optimisme à ce secteur. D’abord, les carnets de commandes sont bien remplis et il y en a même qui sont refusées car certains prix demandés par les acheteurs ont du mal à passer.

«Nous ne sommes plus un pays low cost. Nous sommes maintenant dans la catégorie des producteurs à prix moyens pour une meilleure qualité de produits et de services. Cela va mieux que l’année dernière. Mais il nous faut d’ores et déjà penser qu’en 2012, nous n’aurons plus de third country fabric», déclare la directrice de la Mauritius Exports Association (MEXA), Danièle Wong.

La dérogation connue comme le third country fabric permet aux pays bénéficiaires de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) d’importer des matières premières tels que du tissu et d’obtenir un accès duty free sur le marché américain. Si cette dérogation n’existait pas, les usines mauriciennes auraient eu à produire elles-mêmes leur tissu, ce que tout le monde ne peut pas faire.

En tout cas pour le moment, et surtout avec la faiblesse de la demande en Europe, le marché américain est une aide précieuse pour les entreprises de confection.

Mukesh Gopal, président de la MEXA, cite un autre signe d’encouragement. Jusqu’ici, il n’y avait que le marché américain qui intéressait une usine basée à Maurice, mais dont la maison mère est à Hong Kong. Car elle produisait un tissu rare qui se qualifie pour un traitement hors taxe.

Or, cette usine commence à obtenir des contrats de sa maison mère, des contrats qui étaient traditionnellement confiés aux usines chinoises. «En Chine, la main d’œuvre commence à coûter cher. L’énergie coûte cher et l’approvisionnement électrique n’est pas fiable. Il y a souvent des coupures. Ce sont autant de facteurs qui font que les clients reviennent chez nous», ajoute Mukesh Gopal.
Il y a même des usines hongkongaises basées à Madagascar qui reviennent vers Maurice, dit-il. Pour l’heure, il est difficile de savoir si les évènements sociopolitiques en Tunisie et en Egypte peuvent bénéficier à Maurice.

Sans souhaiter le malheur des autres, car il y a des vies humaines impliquées, Mukesh Gopal estime que la situation peut rendre les clients hésitants si elle se prolonge comme la crise politique à Madagascar qui dure depuis plusieurs années.

De son côté, Danièle Wong déclare que Maurice n’aurait pas les capacités de répondre du jour au lendemain aux clients qui s’adressent habituellement au Maghreb. Il y a des matières premières et certains savoir faire qu’on ne peut acquérir du jour au lendemain.