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Une détenue accuse un responsable de prison de viol

8 novembre 2012, 00:00

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Une détenue accuse  un responsable de prison de viol

Depuis près d’un an, elle aurait été victime d’attouchements de la part d’un responsable de la prison centrale. Ce dernier l’aurait même violée. C’est ce qu’allègue une détenue qui purge une peine de 16 ans de prison pour trafic de drogue. Elle a fait une déposition en ce sens à la police de Barkly, mardi.

La jeune femme de 31 ans explique qu’elle n’avait, jusqu’ici, pas voulu faire de plaintes formelles par peur de représailles. Mais, lorsqu’elle est admise à l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle il y a une semaine, car elle souffre d’épilepsie, cette habitante de Vallée-Pitot finira par révéler au personnel soignant qu’elle aurait subi des sévices de la part de ce responsable de prison. Ce dernier est âgé de 62 ans et a été, pour l’heure, mis en congé forcé.

Contacté par l’express, le responsable explique qu’il avait pris des sanctions punitives contre la détenue à plusieurs reprises dans le passé. Car elle serait une personne à problèmes. « Je suis sûr qu’il ne peut s’agir que d’un coup monté», soutient-il. Il a été convoqué au bureau du CCID la semaine prochaine. Par la suite, il compte donner une conférence de presse pour démentir ces allégations.

D’autres, dans les milieux de la prison, affirment également ne pas écarter l’idée qu’il puisse s’agir d’un complot. Car ces allégations surviennent alors que le contrat du responsable arrive à expiration demain et qu’il avait fait une demande pour un renouvellement. L’on évoque également le fait que, depuis le mois de juillet dernier, des lettres anonymes, avec des allégations contre le responsable, circulaient dans le milieu carcéral et à un plus haut niveau. Un autre responsable explique de son côté que son collègue n’était pas en bons termes avec d’autres employés de la prison. «Sa sévérité n’était pas appréciée», soutient-il.

Dans sa déposition, la présumée victime affirme, elle, que les agressions remontent à octobre 2011.  A la prison, l’on affirme que la détenue avait évoqué ces agressions depuis juin de cette année. Dans sa déposition, la présumé victime affirme qu’elle aurait été convoquée au bureau du responsable et qu’elle y est allée seule. Pourtant, selon les règlements, une détenue doit toujours être accompagnée par un officier lorsqu’elle est convoquée dans le bureau d’un responsable de sexe masculin… Et c’est ce jour-là, dit-elle, qu’elle aurait subi les assauts du responsable. Assauts qu’il aurait renouvelés au cours d’autres convocations. «Elle se rendait souvent au bureau du responsable pour des plaintes ou après une convocation», confirme-t-on dans les milieux.

Du côté du service médico-légal de la police, l’on explique que ces agressions alléguées remontent à trop longtemps pour qu’on puisse déceler quelque  séquelle sur la présumée victime. Le dossier a, cependant, été remis au Central CID hier matin et l’enquête est en cours. Selon des proches du dossier, l’arrestation du responsable se fera uniquement si les interrogatoires et si l’enquête de la police étayent le récit de la présumée victime. Interrogé sur cette affaire, Jean Bruno, n° 1 de la prison, dit préférer éviter de faire des commentaires. «Je ne me prononce pas sur ce sujet car il y a une enquête en cours», a-t-il souligné.