Au moins 26 personnes ont été tuées mardi 2 octobre par des inconnus armés dans une résidence étudiante de Mubi, une ville du nord-est du Nigeria, selon un responsable local.

Le bilan pourrait s’alourdir, des informations non confirmées faisant état d’un nombre de morts beaucoup plus élevé.

L’attaque, qui a touché le campus d’une école polytechnique de l’Etat d’Adamawa, n’a pas été revendiquée et les motivations des assaillants restent inconnues. Ces derniers « connaissaient leurs cibles », a déclaré le porte-parole de la police, Mohammed Ibrahim. "Ils ont appelé les victimes par leurs noms dans chacune des maisons où ils sont entrés, et une fois qu’elles s’identifiaient, elles étaient tuées", a-t-il ajouté, soulignant que certaines victimes avaient été égorgées.

La région a déjà été la cible de violences attribuées au groupe islamiste Boko Haram, mais les autorités n’excluent pas que le drame soit lié à la tenue d’élections étudiantes, plusieurs des victimes s’étant déclarées candidats.

Boko Haram suspecté

La semaine dernière, l’armée nigériane avait annoncé avoir tué un chef de Boko Haram et arrêté plus de 150 membres du groupe lors d’un raid mené à Mubi. La ville est proche de Maiduguri, dans l’Etat voisin de Borno, considérée comme la base du groupe accusé par l’organisation Human Rights Watch d’avoir tué plus de 1 400 personnes au Nigeria depuis 2010.

Les militaires ont précisé avoir mené il y a une dizaine de jours une série d’opérations contre les islamistes dans plusieurs villes du Nord-Est. A Damaturu, dans l’Etat de Yobe, ils affirment avoir tué 35 militants du groupe lors de combats.

Pays le plus peuplé et premier producteur de pétrole brut d’Afrique, le Nigeria est divisé entre un Nord majoritairement musulman et un Sud à dominante chrétienne.

(Source: © Le Monde)