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Un troisième délit de drogue à son actif : le Roi du Sud fixé sur son sort lundi

4 février 2011, 00:00

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Un troisième délit de drogue à son actif : le Roi du Sud fixé sur son sort lundi

L’ancien sergent de l’anti-drogue a plaidé coupable en cour intermédiaire pour entente délictueuse en vue de prendre possession de Rs 6 millions de drogue. Le verdict sera connu lundi prochain.
 
Il s’est confondu en excuses et a promis de ne plus recommencer. Ex sergent de la brigade anti-drogue qui faisait dans le trafic de stupéfiants alors qu’il portait l’uniforme, le Roi du Sud, Anil Gooransing pour l’Etat Civil, a comparu en cour intermédiaire dans la matinée du mercredi 2 février pour avoir pris possession d’un stock de Rs 6 millions d’héroïne à un passeur sud-africain en août 2009.

Après seize mois en détention préventive et à nier les faits, l’habitant de Chemin-Grenier est finalement passé à table le mercredi 19 janvier dernier. Assisté de son avocat, Me Gavin Glover, il a admis sa culpabilité pour entente délictueuse avec Johannes Jacobus Petrus Viljoen afin de mettre la main sur ce stock de drogue.

Ce retournement de veste est payant car il échappe à un procès en bonne et due forme pour trafic de drogue et, par effet, domino, une enquête sur ses avoirs ainsi qu’un procès pour blanchiment. Ayant pris note de ses aveux, la cour a levé la séance, réservant son verdict au lundi 7 février prochain.

Anil Gooransing condamné, ce sera une des rares fois où la police aura réussi à démanteler tout un réseau de drogue et procédé à une série d’arrestation, policiers et avocat y compris, pour pervertir le cours de la justice. Il faut dire que dans cette affaire, tout a été fait afin que le passeur change de version et qu’il ne désigne pas l’accusé lors d’une parade d’identification.

Toute l’affaire n’a été découverte que fortuitement le 23 août 2009. Johannes Jacobus Petrus Viljoen, 46 ans, est tombé sans connaissance dans l’enceinte de l’aéroport de Plaisance alors qu’il s’apprêtait à rentrer à Johannesburg après deux jours passés à Maurice.

A l’hôpital de Rose-Belle, l’on a découvert qu’il avait été victime d’une overdose, une capsule de drogue s’étant rompue dans son système digestif. Remis sur pied trois jours plus tard, le passeur a donné des détails sur son contact local qui correspondait à Anil Gooransing.

L’ex policier déjà condamné pour trafic de Rs 200 000 de gandia aux Gorges de Rivière-Noire en compagnie de son cousin, alors également dans la police, a nié les faits, réclamant une parade d’identification. Il se trouvait à ce moment là en liberté provisoire pour trafic de Rs 13 millions d’héroïne entre Madagascar, les-Seychelles et Maurice.

Mais avant que l’exercice n’ait eu lieu, deux policiers ont fait de sorte de remettre un téléphone portable au Sud-Africain et sur lequel il a reçu des menaces de mort. La suite, on le connait : les deux policiers ont été arrêtés, de même que l’homme de main et la maîtresse d’Anil Gooransing qui ont tenté de soudoyer la « sœur » du passeur, Elizabeth Scheepers afin que le passeur revoit sa version des faits.

De fil en aiguille, le mari d’une magistrate, l’avocat Alvin Juwaheer a aussi été arrêté pour avoir tenté de faire changer de disque au Sud-Africain contre une coquette somme de Rs 200 000. Anil Gooransing ayant plaidé coupable pour avoir pris possession des Rs 6 millions de drogue jamais retrouvées, le dossier à charge contre les autres protagonistes de l’affaire risque de peser lourd.