Publicité

Un succès républicain sonnera l''échec d''Obama sur le terrorisme

29 octobre 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Un succès républicain sonnera l''échec d''Obama sur le terrorisme

La progression attendue des républicains au Congrès lors des élections de mi-mandat ( 2 novembre) aux Etats-Unis risque d''''entraver un peu plus les efforts de Barack Obama pour solder les comptes de la "guerre contre le terrorisme" de son prédécesseur.

A son arrivée à la Maison blanche, en janvier 2009, Barack Obama s''était engagé à fermer la prison militaire de Guantanamo( photo) et à faire juger les suspects de terrorisme, dont le cerveau présumé des attentats du 11-Septembre, Khalid Cheikh Mohammed, devant des tribunaux civils. Face à l''opposition de parlementaires à ces initiatives, la Maison blanche est dans une impasse depuis des mois et semble loin d''en trouver la sortie.

Or, les sondages voient les démocrates perdre la Chambre des représentants et conserver au mieux une très courte majorité au Sénat, ce qui pourrait accoucher, selon le politologue Larry Sabato, d''un "super blocage" sur les questions clés. "Je pense qu''ils vont perdre la Chambre et c''en sera fini de leurs espoirs de procès pénaux au lieu de tribunaux militaires", juge ce professeur à l''université de Virginie. "Je ne vois vraiment pas comment ils vont pouvoir avancer."

L''opposition des républicains du Congrès empêche Barack Obama de tenir sa promesse de fermer Guantanamo, prison symbole de la présidence de George Bush et, pour les militants des droits civiques, des mauvais traitements infligés aux détenus. La Maison blanche souhaite que le procès des activistes qui y sont encore détenus ait lieu sur le sol américain et, de surcroît, dans des juridictions de droit commun et non militaire. Mais là encore, les républicains sont contre. Ils  réclament la tenue de procès devant la justice militaire pour les suspects de terrorisme, dont les droits seraient ainsi réduits.

Le gouvernement fait valoir que la prison de Guantanamo, en tant que symbole, est un argument de recrutement des groupes anti-américains dans le monde. Les républicains rétorquent que ce centre de détention, où sont encore retenus 174 prisonniers dont 44 attendent un procès, est l''endroit le plus sûr pour garder les suspects et les juger.

Barack Obama pourra toujours décider de lancer les procès et de fermer Guantanamo par décret présidentiel, mais il ouvrirait alors une fenêtre de tir aux républicains dans la perspective de la présidentielle de 2012.

(Source : Reuters)