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Un maraîcher du Marché Central condamné à régler sa dette auprès de la Mairie de Port-Louis

28 mai 2011, 00:00

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Un maraîcher du Marché Central condamné à régler sa dette auprès de la Mairie de Port-Louis

La mairie espère récupérer une ardoise de Rs 12 millions auprès des maraîchers. Une première action en justice contre l’un d’eux lui a permis de récupérer Rs 288 000.

C’est un combat de gagné pour la municipalité de Port-Louis mais il lui reste à remporter la guerre. Sur une somme approximative de Rs 12 millions que lui doivent les locataires des étals au Marché Central, un maraîcher qu’elle a traîné en Cour suprême a été condamné à lui verser une somme de Rs 288 000.

Cela fait des années que la mairie bataille pour obtenir son argent, ses locataires lui devant entre Rs 50 000 et plus de Rs 500 000 pour les étals qui leur ont été attribués au Marché Central. En 2010, elle a donc logé une réclamation contre un dénommé Sharif Abdalla, lui réclamant une ardoise de Rs 540 000 pour la période s’étendant de juin 1997 à février 2010.

Les hommes de loi du maraîcher ont évoqué la prescription et la mairie a bien été forcée de ne lui réclamer que des loyers impayés pour les derniers trois ans. Le marchand s’est toutefois laissé aller à dire qu’il ne doit rien à la capitale, qu’il a cessé toutes activités au Marché Central depuis le 1er juillet 2005.

Pour étayer ses arguments, Sharif Abdalla a fait ressortir qu’il a même publié un avis dans la presse. Or, la mairie, représentée par l’avocat Zakir Mohamed et Me Yousuf Mohamed, Senior Counsel (SC), explique que cette homme a obtenu un contrat pour occuper l’étal No. 133 contre une location mensuelle de Rs 8 0000 en juin 1997 mais n’a jamais versé le moindre sou à la mairie.

Sharif Abdalla, lui, a beau dire n’avoir jamais signé de contrat, qu’il a réglé son ardoise à hauteur de Rs 40 000 mais la juge Rehana Mungly-Gulbul n’a pas accordé de crédit à ses propos. Surtout qu’il n’a pu produire le moindre reçu et que la mairie a versé au dossier une demande écrite qu’il avait faite en 1997 afin qu’il soit exempté à payer la location pour une période de trois mois.

La Cour suprême a établi que le maraîcher a été évasif sur certains points et qu’il est de mauvaises fois. D’autant qu’il a expliqué n''''avoir jamais rendu les clés de l’étal à la mairie, considérant qu’elles lui appartiennent. Il s’est également tiré une balle au pied en disant que la mise en demeure de la mairie lui a été servie à côté de l’étal qu’il était censé ne pas occuper.

A la mairie, le Lord-Maire, Mahmade Khodabaccus, se félicite de ce jugement, invitant les mauvais payeurs à régler leurs dettes au lieu de passer par la justice.  Le représentant des maraîchers réunis au sein de la Market Traders Association, Isoop Soobadar, lui, tente de justifier les ardoises. En jetant le blâme sur les marchands ambulants opérant aux alentours du Marché Central qui, dit-il, font une concurrence déloyale à ses membres.