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Troubles en Egypte et en Tunisie : Les Iles Vanille recommandées comme zone refuge

8 février 2011, 00:00

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Troubles en Egypte et en Tunisie : Les Iles Vanille recommandées comme zone refuge

Les émeutes en Tunisie et en Egypte signifient que de nombreuses vacances seront reportées ou redirigées vers d’autres destinations. Maurice met au point une stratégie avec les autres îles de la région en vue d’attirer les touristes qui comptaient y passer leurs vacances.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. La situation instable en Egypte et en Tunisie pousse les millions de touristes qui s’y rendent chaque année à choisir une autre destination ou à reporter leur séjour à une date ultérieure. Des situations semblables dans le passé, comme les manifestations aux Antilles en 2009, en témoignent.

A Maurice, comme dans d’autres destinations touristiques, les professionnels du secteur ont tout de suite vu venir une belle opportunité. A travers leurs représentants en Europe, ils ont redoublé d’efforts afin de charmer les touristes dépités.

Les autorités touristiques ont déjà enclenché des réunions de travail avec les compagnies aériennes Air Mauritius et Corsairfly. D’autres discussions suivront avec les compagnies aériennes Edelweiss, de Suisse, et Meridiana Fly, d’Italie.
En outre, le directeur général de l’Office du Tourisme, Karl Mootoosamy, rencontrera Pascal Viroleau, le directeur d’Ile de la Réunion Tourisme (IRT), ce mercredi 9 février.

Ils discuteront, en outre, du forfait inter-îles que peuvent proposer les Iles Vanille à ces vacanciers pénalisés pour les mois d’avril et août.

«L’approche des Iles Vanille est plus importante et riche qu’une destination à part entière. En regroupant l’ensemble de la région, on peut proposer une zone refuge, de thérapie et de découverte», a déclaré Karl Mootoosamy, joint au téléphone.

Toujours selon ce dernier, les vacanciers qui ont déjà réservé pour l’Egypte ou la Tunisie, peuvent ne pas renoncer à leurs vacances. Ce, en remplaçant ces destinations qui connaissent l’instabilité, par une découverte des îles de l’océan Indien, notamment, Maurice et la Réunion.

«Dès le début du chaos, nos représentants en Allemagne sont en état de veille de la situation. Ce que nous proposons, ce n’est pas une campagne au niveau du consommateur mais une qui vise les spécialistes du tourisme. On doit aussi préparer les outils promotionnels nécessaires avant une présentation aux tour-opérateurs, qui vendent principalement l’Egypte», a ajouté Karl Mootoosamy.

On apprend également, que ce concept sera présenté à la 30ème édition de la Bourse internationale du tourisme (BIT- Milan), en Italie, du 17 au 20 février prochain.

De son côté, Christian Lefèvre, le directeur général du tour-opérateur Coquille Bonheur, confirme que les premières interrogations sur Maurice ont commencé à pleuvoir.

«Nous avons pas mal de nos tour-opérateurs qui vendent principalement l’Egypte et ils ont commencé à nous poser des questions. Comme on l’a vu dans le passé, de telles situations ont été positives pour Maurice. Mais nous sommes loin de souhaiter le malheur des autres ou encore d’en profiter pour faire de la pub. Mais si l’on compare avec d’autres pays, citons là l’Australie avec les inondations et le cyclone, Maurice se positionne comme une destination de vacances très stable», a-t-il affirmé.

Par la même occasion, Catherine Bony la responsable de l''''agence Carlson Wagon-lit Voyages, au Champ-de-Mars, d’Autun en Bourgogne, a déclaré à Charente-Libre, que Maurice figure parmi leurs solutions de repli pour l’Egypte.

 «Si les vacanciers pour la Tunisie peuvent se rabattre sur le Maroc, les voyageurs pour l''Égypte doivent repenser leur projet car il n''y a pas d''équivalence et on suggère à la place Maurice, la Réunion, les Antilles», a-t-elle souligné.

Par ailleurs, un professionnel à la direction d’un grand réceptif et qui souhaite garder l’anonymat, préfère, lui, jouer la carte de la prudence.

«Il faut qu’on soit plus réaliste. Le touriste qui avait prévu de se rendre en Egypte ou en Tunisie, n’a pas le même budget pour venir passer des vacances à Maurice. D’autres destinations comme la Grèce, la Turquie, la Croatie, l’Italie, vont directement en bénéficier. Par contre, Maurice peut se réorienter sur le marché français, qui compte plusieurs potentiels visiteurs de la Tunisie, en les proposant des offres intéressantes», a-t-il conclu.