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Tripartites: Les confédérations syndicales du privé boudent la troisième rencontre

26 janvier 2012, 00:00

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Tripartites: Les confédérations syndicales du privé boudent la troisième rencontre

Le National Tripartite Forum (NTF) se réunira pour la troisième fois, ce jeudi 26 janvier, sous la présidence du ministre du Travail Shakeel Mohamed. Toutefois, les syndicats représentant les travailleurs du secteur privé n’y seront pas. Ils contestent le fondement même de ce forum.


La Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP) et la Confédération Syndicale de Gauche (CSG)-Solidarité boudent la réunion du National Tripartite Forum. A l’agenda de cette rencontre : la formation de six sous-comités tripartites. 
Si les membres du premier syndicat mentionné expliquent que c’est à cause du manque de force légale du NTF qu’ils ont décidé de s’absenter, ceux de la CSG-Solidarité affirment qu’ils ne s’y présenteront pas aussi longtemps que Shakeel Mohamed ne dévoilera pas l’ébauche des nouvelles lois du travail.

En effet, la CTSP souhaite que le NTF ait un cadre légal afin d’assurer que les discussions de ce forum aboutissent à des mesures concrètes. Jane Ragoo, présidente de la CTSP affirme que lors de la deuxième rencontre du NTF, le ministre du Travail avait été informé de cette proposition.

«Rien ne nous assure que les mesures qui ressortent des discussions seront adoptées. Si le NTF avait une force légale, au moins nous aurions su que ces discussions servent à quelque chose », affirme la syndicaliste.

Stellio Zéphir, un employé syndiqué à la CTSP avance que la décision de boycotter la réunion du NTF a été adoptée à l’unanimité lors d’une réunion du syndicat. «Nous trouvons que c’est une perte de temps. Nos représentants assisterons à la réunion mais les employés du secteur privé n’ont rien à gagner », indique-t-il.

Du côté de la CSG-Solidarité, c’est une autre explication qui est fournie. Serge Jauffret, secrétaire général explique que la priorité des membres du syndicat reste l’amendement de l’Employment Relations Act et de l’Employment Rights Act. Selon lui, ces deux lois favorisent le licenciement abusif.

«Le ministre Mohamed ne tient pas parole. Lors d’une réunion informelle, il nous avait donné l’assurance qu’il devrait présenter l’ébauche des nouvelles lois. Jusqu’à présent nous ne voyons rien de concret », soutient Serge Jauffret.

D’ailleurs, lors de l’assemblée des délégués de la CSG-Solidarité qui se tiendra le 2 février prochain, les représentants comptent engager des discussions autour des actions syndicales qui seront entreprises pour réclamer ces amendements.
En ce qui concerne cette réunion du 26 janvier, cinq autres confédérations répondront présent. Il s’agit là du National Trade Union Congress, du Congress of Independent Trade Union (CITU), du Mauritius Labour Congress (MLC), du Mauritius Trade Union Congress (MTUC), et de la Confederation of Free Trade Unions (CFTU). Des représentants de la Mauritius Employers’ Federation (MEF) participeront également à cette réunion.

De son côté, le ministre du Travail déclare  qu’il entamera les discussions avec les représentants syndicaux qui seront présents. «Les membres de la CTSP m’ont dit qu’ils souhaitaient un cadre légal pour le NTF mais il faudra attendre. Entre-temps s’ils ne veulent pas être présents, cinq autres syndicats participeront », affirme Shakeel Mohamed