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Toxicomanie: les femmes et les jeunes de plus en plus touchés

26 juin 2009, 00:00

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Toxicomanie: les femmes et les jeunes de plus en plus touchés

Le Collectif urgence toxida (CUT) s’inquiète de la féminisation et du rajeunissement de la prise de drogue par voie intraveineuse.

CUT est une plate-forme associative regroupant plusieurs ONG née il y a quatre ans et dont l’objectif est de sensibiliser l’opinion et de soutenir les toxicomanes.

Le plus jeune toxicomane suivit par CUT n’a que 12 ans. Cet exemple interpelle. Pour Percy Yip Tong, membre de l’association «il y a plusieurs facteurs qui encouragent les jeunes à se tourner vers les drogues dures: éclatement de la cellule familiale, environnement dégradé, ou même simple curiosité. On remarque aujourd’hui que les jeunes repoussent les limites car avant ils n’allaient que rarement plus loin que la gandja». Pire, les jeunes sont, avec ce phénomène, plus exposés au sida.

Du côté des femmes toxicomanes, Imran Dhanoo, du centre Idriss Goomany, déplore l’absence de centres spécifiques pour les aider à s’en sortir. «C’est inacceptable que le ministère de la Santé n’ait pas prévu qu’il y aurait également des femmes héroïnomanes.»

Abondant dans ce sens, Nicolas Ritter de PILS, estime que le ministère de la Santé doit faire «du social marketing autour des centres distributeurs de méthadone car le manque de communication amène à des incompréhensions». La méthadone est un palliatif qui permet au drogué de se socialiser et de ne plus commettre de crimes, poussé par le manque.

Maurice est titulaire d’un triste record: le taux de prévalence d’opiomanes est de 2 % soit 25,000 personnes, autrement dit,  en proportion, le second pays consommateur de drogues dures au monde après l’Iran. Malgré le sombre tableau, Percy Yip Tong se réjouit que «les autorités ouvrent les yeux sur une situation qu’elles auraient dû prendre à bras le corps depuis longtemps».