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On a testé Le Flowers of Paradise à Péreybère

24 novembre 2013, 11:32

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On a testé Le Flowers of Paradise à Péreybère

 

Las des mines frits ou bouillis, nous avons voulu nous faire plaisir à la panse, quitte à faire souffrir le portefeuille. Cap sur le restaurant Flowers of Paradise, un petit hôtel charmant caché dans Péreybère, pour une étape gastronomique. La note : 8,5/10
 
Heure. Mardi 20 h 30. Pas réservé. Mais deux tables sont libres.
 
Ambiance. A l’entrée, un barbecue flamboyant donne tout de suite une touche chaleureuse à l’établissement. Quelques personnes prennent l’apéritif au bord de la piscine et trois tables sont occupées. Pour une fois que nous ne nous retrouvons pas dans un restaurant vide ! Nous voilà assis, à l’intérieur. Dommage, la terrasse est plus cosy, avec son toit de bois. Les teintes orangées de la pièce rattrapent cependant le coup.
 
Service. Nous sommes accueillis par Christophe, Chef et patron, Lorrain bon vivant qui porte sur lui son plaisir de partager sa cuisine. Son épouse, qui assure le service, se plaint d’avoir pris 10 kg. A sa place, j’aurais tellement voulu tout goûter qu’il m’aurait fallu une brouette pour me déplacer ! Femme en premier, service à droite, couverts pour l’entrée et le plat, les codes sont respectés.
 
Le repas. Le souci avec ce genre de carte, c’est qu’on veut tout essayer… Le Chef a pensé à ça et propose un menu dégustation de sept plats. Mais ma moitié ayant également la moitié de mon estomac, je trouve déplacé de m’en enfiler autant devant lui. Je parcourt la carte et là mes yeux s’écarquillent : des ris de veau aux morilles ! C’est la première fois que j’en vois dans un restaurant à Maurice. Malheureusement, on m’apprend que ce plat n’est pas disponible, car les ris de veau arriveront tout frais par avion le lendemain. J’hésite alors entre le filet de bœuf en croûte de poivre et parmesan, les Saint-Jacques poêlées avec espuma aux truffes ou la caille désossée farcie au foie gras et aux champignons ? Les Saint-Jacques, conseille le Chef, elles sont fraîches, bien dodues et viennent des USA. Alors si elles viennent des States… J’en oublie que j’avais déjà suggéré de partager en entrée des ravioles aux Saint-Jacques et aux truffes.
 
En guise d’amuse-bouche, on nous apporte une salade de poisson dans des mini-bocaux, avec des petits morceaux de citron. Un délice. Pour l’entrée, comme nous avions dit que nous allions la partager, nous avons droit à une assiette chacun, avec nos ravioles rayonnantes dans leur crème aux truffes. Cuillère, bouche, je me pâme. Le cresson parfume délicieusement la farce. Arrivent les plats. Des camarons grillés aux tagliatelles pour mon conjoint. Les fameuses Saint-Jacques pour moi. Baignant dans une émulsion aux truffes, encore ! Mais pas de regret. Elles sont cuites à point, légèrement grillées, tendres et fondantes. Dans l’assiette d’à côté, la chair des camarons pourrait passer pour de la langouste. Le Côtes du Roussillon que nous avons commandé se marie très bien avec les deux plats et nous finissons béats notre repas.
 
Value for money. C’est vrai que le menu dégustation à Rs 1900 c’est salé, mais vous avez des truffes, des morilles, du jambon d’Espagne, du pigeon, de la caille, du foie gras... Gastronomique et rare ! Pour le vin, deux options : soit on est riche et on prend un Château Margaux à Rs 50 000, soit on est plus « classe moyenne » et on se satisfait d’un excellent breuvage dans une fourchette de Rs 900 à 2000 la bouteille. Ce soir-là, notre addition n’a pas dépassé Rs 2600, pour une entrée, des Saint-Jacques, des camarons, des truffes, une bouteille de vin, et surtout des saveurs et une fraîcheur exceptionnelles. 
 
Prochaine visite. Dès que je touche mon treizième mois, comme ça, je pourrai inviter mon homme à prendre le menu dégustation sans me gêner !