Non, nous ne sommes pas au jardin d’Éden mais aux Seychelles. Dans ce petit coin de paradis, Adam et Eve ont trouvé leur bonheur. Et nous y avons goûté.

HEURE : Le temps de ranger l’appartement (enfin, un peu…) et de régler la clim pour notre retour plus tard et nous étions partis. À pied, cela nous aurait bien pris 8 à 10 minutes, d’une baie à l’autre. Nous avons donc hélé un «shuttle». Nous étions à pied d’oeuvre à 20 h 20, alors que la réservation était pour 20 heures, mais personne ne nous en a tenu rigueur. Être bercés constamment par les senteurs tropicales (frangipane, gardénia, entre autres), ça doit sûrement porter sur le système, dont l’internal clock. Cela nous convenait parfaitement dans notre légèreté momentanée…

AMBIANCE : Le restaurant était tout petit, mignon même pourrait-on dire. Au pays d’Adam et Eve, il paraît qu’il n’y avait pas beaucoup de monde de toute façon ! Quelques serpents siffleurs, c’est sûr, mais à part cela, c’était plutôt clairsemé… Les lumières étaient tamisées et sobres (ce qu’on apprécie vachement vu le profil de nos bedaines), des flambeaux rajoutaient à une atmosphère tropicale, super humidifiée qui donnait à la végétation tant sa luxuriance que ses senteurs zébrées de pourriture.

SERVICE : Impeccable ! Le serveur, originaire de l’Inde, du Kerala si je me souviens bien, était à la course toute la soirée, très attentionné et vraiment aux petits soins. Le son d’une fourchette qui avait glissé de l’assiette l’aura fait rappliquer en moins de 2 temps et 3 mesures… Une fois la commande passée, nous avons très peu attendu. Le verre de vin a été servi promptement même s’il fallait pour cela ouvrir une nouvelle bouteille de Sauvignon. Les assiettes, toujours pincées au travers d’une serviette, et donc jamais portées à mains nues, étaient déposées par la gauche, avec le sourire et le mot d’introduction de rigueur.

LE REPAS : J’ai oublié de vous dire : chez Adam et Eve, ces jours-ci, on ne sert plus quoi que ce soit qui ressemble ou qui rappelle la pomme. Il paraît que c’est trop douloureux ! Pas de pommes de terre donc et dans la salade de fruits, des caramboles à la place. Aussi, chez Adam et Eve, on servait chinois ce soir-là. C’est dire combien la realpolitik a fait du chemin… Le Sauvignon blanc aidant je suppose, on s’est fendu de Golden Prawns au poivre, d’un Kung Pao Prawn aux noix de cajou et de calamar, fouetté au wok, avec de la sauce Black Bean. Un vrai régal ! Les parfums étaient subtils, le dosage d’épices parfait, les produits frais et croquants. L’interdiction de manger autrement qu’avec des baguettes rajoutait une touche d’authenticité indéniable.

VALUE FOR MONEY : L’entrée à 130 roupies, les plats principaux à 240 et 210 roupies n’avaient pas de quoi faire jaser, même s’ils valaient trois fois plus cher. Ce qui est effectivement le cas puisque, j’allais oublier de le dire, il s’agissait de roupies seychelloises et que nous étions, en fait, à l’un des restaurants à la carte du Constance Ephelia aux Seychelles ! Un repas très satisfaisant d’autant que le seul plat trop cuit de la soirée c’était… nous-mêmes !

PROCHAINE VISITE : Aussitôt des économies refaites, les Seychelles restant notre pays d’affection pour sa propreté, ses lagons, son folklore, ses granites, son créole chantant, ses paysages et sa végétation chlorophyllique (non, vous ne trouverez pas ce mot dans le dictionnaire !).

Note:7,5 /10