L’Organisation non gouvernementale Terre de Paix a lancé en 2010 un projet d’élevage de canards pour œuvrer vers la responsabilisation des jeunes de l’institution. C e projet est également ouvert à la communauté avec la participation de sept familles de Camp Créole.

Un élevage de canards. Rien de plus banal, sans doute. Mais quand un tel projet est mis au service de la communauté le résultat est étonnant. Avec son projet « canard », Terre de Paix s’est fixé plusieurs objectifs. Produire un peu de sa consommation, responsabiliser les jeunes qui fréquentent l’institution et amener les plus vulnérables de la communauté de Camp-Créole à se prendre en main.

L’Ong vient d’entamer la quatrième saison de son projet d’élevage de canards. Les trois premières saisons ont été très encourageantes. Les jeunes qui résident au centre pendant la semaine ont la responsabilité de s’occuper de la « nursery » qui accueille des jeunes canetons de trois jours. Après deux semaines, ce sont les sept familles qui participent au projet qui reçoivent les canards pour la dernière étape de leur croissance.

« Nous voulons encourager un retour à l’élevage qui cadre avec l’objectif national de sécurité alimentaire. Ce projet a également un aspect éducatif très important visant en premier un groupe spécifique de jeunes de l’Atelier du Savoir de Terre de Paix », explique Christiane Latreille, une des responsables du projet.

Avant de se lancer dans ce projet, Terre de Paix s’est engagé dans un programme de formation touchant les responsables du projet ainsi que les bénéficiaires. Une formation que dispensera au départ l’Agricultural Research and Extension Unit (AREU).

Si, dans un premier temps, les bénéficiaires ont pu se lancer dans l’élevage avec le soutien financier et logistique de Terre de Paix, désormais ils investissent eux-mêmes dans leurs élevages respectifs. Un premier objectif atteint pour Terre de Paix dont le but était de rendre autonomes les familles qui participent au projet.

A l’image de ce couple de retraités, les Hamilton. Philippe et sa femme s’occupent de quinze canards et assument désormais tous les frais de leur petit élevage.

« Cela nous permet d’avoir un petit projet sur nos investissements. Nous revendons environ deux tiers de notre production et le reste est pour notre propre consommation », explique Philippe Hamilton.

En ce qu’il s’agit de la responsabilisation des jeunes, il n’y a qu’à voir l’état de l’enclos pour savoir que les canetons sont entre des bonnes mains.

Terre de Paix aide également les bénéficiaires à commercialiser leur production avec une unité de vente. Toutefois, les sept familles bénéficient de l’aide et sont encouragées à fidéliser leur propre clientèle et à vendre eux-mêmes les canards.