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Syrie : Paris et Londres affirment avoir des preuves de l'utilisation de gaz sarin

5 juin 2013, 15:33

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Syrie : Paris et Londres affirment avoir des preuves de l'utilisation de gaz sarin
Après Paris, Londres affirme, mercredi 5 juin, avoir des "preuves physiologiques" de l'utilisation de gaz sarin en Syrie,"très probablement" par le régime de Bachar Al-Assad, a annoncé un porte-parole du gouvernement britannique.
 
"Nous avons obtenu des échantillons physiologiques de Syrie qui ont été testés" en Angleterre, et "les substances obtenues en Syrie ont révélé la présence de gaz sarin", a déclaré ce porte-parole, qui a ajouté : "Selon nos estimations, l'utilisation d'armes chimiques en Syrie est très probablement du fait du régime" de Damas.
 
Le Royaume-Uni n'a pas "à ce jour de preuve de l'utilisation par l'opposition" syrienne d'armes chimiques. "L'utilisation d'armes chimiques est un crime de guerre", a encore dit ce porte-parole, rappelant que Londres demandait au président Assad d'accorder "aux enquêteurs de l'ONU un accès immédiat et sans restriction" au territoire syrien.
 
"Nous sommes certains que le gaz sarin a été utilisé, nous avons nous-mêmes nos échantillons, nous pensons que c'est très probable que l'utilisateur, c'est le régime syrien, mais nous ne sommes pas au stade de dire que c'est sûr, a dit, mercredi, Peter Ricketts, ambassadeur de Grande-Bretagne à Paris, sur Europe 1. Il y a une enquête de l'ONU en cours ; maintenant, il faut absolument aller sur le terrain en Syrie pour amasser les preuves. [...] Nous pensons que c'est très probable que c'est le régime syrien. Maintenant, c'est aux enquêteurs de travailler, c'est une question extrêmement grave et préoccupante."
 
Mardi, le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, a assuré dans un communiqué, que, selon des analyses françaises, du gaz sarin a bien été utilisé "avec certitude à plusieurs reprises et de façon localisée" en Syrie. Pour étayer ses affirmations, le ministre se prononce sur la base de deux séries de prélèvements réalisés en Syrie. Ceux rapportés par des journalistes du Monde de la région de Damas montrent la présence d'acide isopropyle et méthylphosphonique (métabolite de sarin) dans les urines de trois victimes.
 
La substance en question, qui est le résidu du gaz sarin laissé dans le corps, a été identifiée par quatre techniques d'analyse, selon les résulats confidentiels, que Le Monde a pu consulter, réalisées par le centre de recherches du Bouchet, dépendant de la délégation générale pour l'armement (DGA). Les échantillons sanguins, eux, n'ont pas pu être exploités