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Syrie : La mission des observateurs de l’ONU pourrait être fermée ou détruite

3 juillet 2012, 00:00

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Syrie : La mission des observateurs de l’ONU pourrait être fermée ou détruite

Le Conseil de sécurité des Nations unies devra réduire, voire fermer, sa mission d''''observation en Syrie si pouvoir et opposition ne lancent pas rapidement un processus de transition politique, a estimé lundi l''ambassadeur français à l''ONU Gérard Araud.


"S''il n''y a pas de processus politique de transition, nous ne pourrons pas nos contenter de laisser les observateurs sur place", a-t-il déclaré à la presse.

Les 300 observateurs militaires non armés ont suspendu leurs patrouilles en raison des combats et le mandat de cette Mission de supervision de l''ONU (Misnus) expire le 20 juillet.

"La question est de savoir si nous allons retirer la Mission en totalité ou en partie, maintenir les observateurs dans la région ou à Damas", a expliqué M. Araud.

"S''il y a le lancement d''un processus politique, les observateurs seront utiles et même nécessaires, si ce n''est pas le cas, nous devrons envisager des options allant de la réduction à la fermeture", a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de l''ONU, Ban Ki-moon, doit soumettre mardi ses recommandations sur le sort de la Misnus aux 15 membres du Conseil de sécurité. Selon des diplomates, la Mission pourrait devenir un simple bureau de liaison à effectif réduit.

Les cinq membres permanents du Conseil, la Turquie et des pays représentant la Ligue arabe se sont accordés samedi à Genève sur les principes d''une transition politique proposée par le médiateur international Kofi Annan, dont la formation d''un gouvernement de transition incluant des membres du pouvoir actuel et de l''opposition.

"Nous devons faire pression sur le régime syrien afin qu''il accepte une transition", a affirmé M. Araud. Mais interrogé sur un projet de résolution incluant la menace de sanctions contre Damas, évoquée à plusieurs reprises par les Occidentaux, il a répondu: "pour le moment, nous devons d''abord voir si le plan de Genève est mis en oeuvre (..), nous attendrons d''abord que M. Annan nous dise ce dont il a besoin".

Moscou et Pékin, alliés de Damas, ont bloqué toutes les tentatives au Conseil pour faire voter un texte menaçant de sanctions économiques le régime de Bachar al-Assad.

Interrogé sur l''idée de porter le conflit syrien devant la Cour pénale internationale (CPI), autre moyen de pression, l''ambassadeur a souligné que Paris y était favorable. Mais, faute de consensus au Conseil, "nous n''en sommes pas encore là pour le moment", a-t-il reconnu.

S''adressant lundi au Conseil à la demande de la France, la Haut-commissaire de l''ONU pour les droits de l''homme, Navi Pillay, a préconisé la saisine de la CPI et plaidé en faveur d''un renforcement de la Misnus "pour lui permettre de rendre compte efficacement de la situation des droits de l''homme" en Syrie.


(Source : AFP)