Subutex Connection : Christophe Caterino arrêté ce matin dans le Sud de la France

Le chef de cabine d’Air France, condamné à quatre ans et demi de prison pour l’importation record de Rs 52 millions de Subutex, sera entendu pour son évasion de Maurice. Il a été appréhendé dans la matinée de ce mardi 15 février, à St-Raphaël.

La justice française a fini par ordonner l’arrestation de Christophe Caterino vingt mois après que ce dernier se soit évadé de Maurice alors qu’il était en liberté conditionnelle. Il a été cueilli vers 7 heures ce mardi 15 février par une équipe locale de la brigade des stupéfiants dans le Sud de la France, plus particulièrement à St-Raphaël.

Reconnu coupable par la cour intermédiaire de trafic de Rs 52 millions de Subutex, le chef de cabine d’Air France sera entendu par la justice française concernant sa fuite de Maurice vers La Réunion, puis la France, le 26 juin 2009. Il&nbsp était en liberté conditionnelle en attendant&nbsp son procès en appel contre sa condamnation à une peine d’emprisonnement de quatre ans et demi. Il sera interrogé par la police française, ce mardi&nbsp après-midi, en présence de deux représentants de la police et du ministère public mauriciens.

En effet, l’inspecteur Sailesh Omrahoo, le patron de la police criminelle du Sud, et le Principal State Councel, Mehdi Choonee, devront être présents lors de son interrogatoire. Ils ont&nbsp pris l’avion pour la France à cet effet&nbsp le lundi 14 février. Aux Casernes Centrales et&nbsp au sein du Parquet mauricien, très peu d’informations ont filtré sur ce dossier jusqu’ici, sauf que Christophe Caterino est passible de poursuites au pénal, en France, rien que pour son évasion.

La fuite de Christophe Caterino en juin 20009 avait mis en évidence les faiblesses de la police, du service de renseignement et de la justice de notre pays, quant à la surveillance d’un étranger en liberté conditionnelle. Autorisé à loger dans un hôtel cinq étoiles, face à la mer, à Bel-Ombre, le chef de cabine d’Air France avait mis les voiles pour l’île-sœur grâce à un hors-bord. Il a réussi son coup avec l’aide d’un mercenaire, un dénommé Vincent Lejeune, qui s’était présenté aux autorités comme un reporter. Et aussi grâce à Mayday, l’association créée par ses collègues pour le soutenir.

Les faits sont les suivants : condamné en décembre 2008 à quatre ans et demi de prison pour avoir importé 51 583 comprimés de Subutex le 14 mai 2007, Christophe Caterino avait peu de chances de s’en tirer. Le seul moyen était alors de fuir vers l’île de La Réunion&nbsp par bateau, une tentative ayant déjà été faite par les frères Chimajee des mois plus tôt.&nbsp La&nbsp police n’a jamais pu retracer&nbsp les deux jeunes fugitifs, qui se sont rendus ensuite&nbsp dans&nbsp la Grande-île à bord du&nbsp trimaran Patrol One.

Une fois à La Réunion, étant un citoyen français, il était facile pour Caterino de prendre un avion pour Paris grâce à sa seule carte d’identité. Quand sa fuite a été découverte, Port-Louis avait alors enclenché les procédures de circonstances pour que l’indélicat soit arrêté par les autorités françaises.

Une des premières mesures a été d’alerter Interpol. L’organisation a alors pris son temps pour réunir des renseignements contre le chef de cabine. Jusqu’à ce qu’il soit localisé. A l’époque, le ministère français de la Justice avait aussi donné l’assurance à Port-Louis que le jeune homme sera arrêté et inculpé d’exportation de Subutex avant d’être jugé dans son pays natal.&nbsp&nbsp