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Statistiques : le secteur des services connaîtra une expansion supérieure au secteur productif

5 octobre 2012, 00:00

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Statistiques : le secteur des services connaîtra une expansion supérieure au secteur productif

Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) sera en recul pour la deuxième année consécutive. Il sera de 3,2 % en 2012, contre 3,9 % l’année dernière et 4,2 % en 2010. Le secteur des services se portera mieux que celui de la production.

Ce sont les données qui ressortent des dernières prévisions de Statistics Mauritius. CIM Stockbrokers est légèrement plus optimiste avec un taux de croissance de 3,4 %. En juin de cette année, Statistics Mauritius prévoyait un taux d’expansion de 3,5 %. Au fil des mois, les conditions économiques semblent donc s’être détériorées.

La manufacture enregistrera une croissance minimaliste de 1 % seulement au lieu des 1,9 % espérés. L’hôtellerie sera en déclin de 0,5 % contre 1,6 % de croissance escompte initialement. Cela est essentiellement dû à des arrivées touristiques de 960 000 alors que l’année dernière on avait compté 964 642 visiteurs.

L’objectif d’un million de touristes semble donc éloigné. La baisse du nombre de touristes est directement liée à la crise économique en Europe. Notre clientèle traditionnelle préfère des destinations plus proches et tout aussi ensoleillées. Le prix du billet d’avion pour venir à Maurice est plutôt prohibitif. La diversification vers l’Inde ou la Chine, entre autres, n’a pas encore porté ses fruits.

La production sucrière sera de 410 000 tonnes, ce qui représente une croissance négative de 7 % comparativement aux 435,3 milliers de tonnes de la saison 2011. L’usinage du sucre sera en déclin de 3,4 % compare a la croissance positive de 3,8 % l’année dernière.

La production alimentaire est parmi les rares secteurs en hausse avec 3,9 % cette année après un déclin de 1,6 % en 2011. Le textile chutera à — 2,7 % après une forte croissance de 8 % l’année dernière. L’industrie d’exportation enregistrera une croissance quasi nulle de 0,6 % contre 8,4 % en 2011.

La construction enregistrera une croissance négative de 1,2 % après avoir fait moins 2 % l’année dernière. La construction passe pour être un indicateur de l’état de l’économie : quand la construction va, tout va, dit-on.

Le transport et la communication connaîtront une croissance de 4,4 % cette année contre 4,9 % en 2011. La finance fera 4,8 % contre 5,5 % l’année dernière. Les affaires (business activities) seront en croissance de 8,3 % au lieu de 9 % en 2011.

Le secteur des services fait en général mieux que les secteurs traditionnels, a quelques rares exceptions. Cela indique une réorientation de notre économie et la rudesse de la concurrence des pays à bas salaires comme la Chine.

La croissance de la consommation des ménages et du gouvernement sera de 2,6 %, à peine mieux que les 2,5 % enregistrés en 2011. L’épargne nationale sera de près de Rs 3 milliards supérieurs cette année comparativement à 2011. Mais le taux d’épargne par rapport aux revenus disponibles sera en léger retrait a 4,6 % contre 4,8 % en 2011.

L’investissement augmentera en termes nominaux mais en taux réel il sera en déclin de 0,7 % après une croissance anémique de 0,3 % l’année dernière. Le taux d’investissement reculera de 1 % pour atteindre 22,8 %. L’investissement dans les machines et équipements sera stagnant après une croissance de 5,8 % en 2011.

L’investissement du secteur prive sera en déclin à — 3,3 % après une croissance de 1,9 % en 2011. Le gouvernement sera là pour suppléer avec une croissance de 7,7 % dans les infrastructures publiques comme les routes, l’aéroport et la prison.

L’importation de biens et services augmentera de 2,7 % en terme réel, après une hausse de 6,4 % l’année dernière. Voila qui soulagera quelque peu le déficit commercial récurrent.

Les exportations de biens et services seront pour une fois supérieures aux importations avec 4,4 % de croissance. C’est du jamais vu dans l’histoire récente. Le déficit commercial sera quand même de Rs 1,4 milliards seulement. On était habitué à beaucoup plus.

Dans l’administration et la défense, la croissance sera de 2,2 % au lieu de 2,8 %.