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Singes de laboratoire : Les antivivisectionnistes interpellent le Premier ministre

5 octobre 2010, 00:00

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Singes de laboratoire : Les antivivisectionnistes interpellent le Premier ministre

La British Union for the Abolition of Vivisection (BUAV), l’ONG anglaise derrière un rapport sur les conditions de capture, d’élevage et de fret des macaques mauriciens en appelle à l’humanisme du Premier ministre. Elle désire également une rencontre avec lui. 

Un rapport ne suffit pas. Après le document faisant état des « exactions » sur des singes mauriciens voués aux laboratoires étrangers, la British Union for the Abolition of Vivisection (BUAV) a adressé une lettre au chef du gouvernement fin septembre pour l’interpeller sur le sort de ces mammifères.

La directrice de l’ONG, Michelle Thew, demande à Navin Ramgoolam de réagir au plus vite sur ce dossier brûlant avant qu’une campagne de sa part ne finisse par ternir la réputation de Maurice. Egalement directrice de l’European Coalition to End Animal Experiments (ECEAE), elle dresse un tableau sombre sur la capture, l’élevage et l’exportation des macaques - de l’espèce dite Macaca fascicularis - dans l’île.

Michelle Thew qualifie toute cette chaîne de cruelle et en appelle à l’humanisme du Premier ministre. Elle explique ainsi que des trappeurs ont confié à la BUAV qu’il n’était pas rare que des macaques avaient les membres brisés lors de leurs captures.

Elle cite le cas du trappeur de la Noveprim Ltd qui a été pris en train de faire tourner un singe par la queue, de même qu’à maintenir des bêtes fraîchement capturées dans des positions inconfortables. La directrice de BUAV rejette d’un revers de main la version officielle que le commerce de macaques sert en fait de contrôle de naissance et conseille des méthodes plus « humaines » comme la stérilisation des individus femelles par exemple. 

La BUAV déplore avoir découvert que les élevages se font dans des cages en béton où les primates ne sont pas libres de leurs mouvements. Elle dénonce aussi le fait que les jeunes soient séparés de leurs mères alors qu’ils ont à peine 8 à 12 mois.

Michelle Thew se montre d’ailleurs très inquiète sur la demande de Prima-Cryno Ltd de créer une nouvelle ferme pouvant contenir 10 000 singes. Elle explique à Navin Ramgoolam que son gouvernement doit sûrement ignorer le sort de ces bêtes, souvent exposées à des tests causant des douleurs atroces et qui peuvent même mener à la mort.

Son ONG fait état des conditions de fret, indiquant que les singes seuls ont ainsi tendance à développer des habitudes anormales, menant souvent à l’automutilation. Joignant une copie de son rapport à sa lettre, Michelle Thew lui indique que «  We hope that you will not only be moved by the findings of our investigation, but also be aware of the impact that this continued trade will have upon Mauritius''''s international reputation. »

Elle conclut en souhaitant une rencontre avec Navin Ramgoolam pour discuter de ce dossier. Cette affaire tient toujours la presse britannique en haleine, le très sérieux Sunday Mirror a publié un article dimanche pour signaler que les bébés macaques sont arrachés à leurs mères pour être destinés aux tests en laboratoire.