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Shell international se retire de Maurice et d’une vingtaine de pays d’Afrique

2 avril 2010, 02:00

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Shell international se retire de Maurice et d’une vingtaine de pays d’Afrique

Dans le cadre d’un repositionnement stratégique, Shell International se retire de sa filiale mauricienne. Elle quitte également  la vente au détail dans 21 autres pays d’Afrique.

La maison-mère de Shell se retire comme actionnaire principal de Shell Maurice. Cela fait partie d’une stratégie générale de se retirer du commerce de détail dans 21 pays d’Afrique.

Shell Maurice est le leader de la vente de carburant automobile et représente environ la moitié de la vente de gaz ménager à Maurice. Shell dispose d’un réseau d’une quarantaine de stations service et un millier de revendeur de gazs. « Pour faire simple, nous représentons environ un tiers du marché énergétique », déclare Kiran Juwaheer, Chief executive de Shell Maurice.

Shell Maurice est considérée comme un des « blue chips » du marché boursier. Elle représente prés de Rs 2,3 milliards d’actifs et un chiffre d’affaire de Rs 10,5 milliards, selon le rapport annuel de 2008. Elle avait déclaré Rs 282 millions de bénéfices cette année-là.

Dans la compagnie locale, la maison-mère est représentée par Shell Overseas Holdings Ltd qui détient 75% du capital de la compagnie. C’est cette part de la compagnie qui sera vendue. Mais ce mouvement de désinvestissement ne concerne pas que Maurice. Comme écrit plus haut, l’idée du groupe Shell international est de vendre ses investissements dans 21 pays d’Afrique comme un seul bloc. Ceux-ci sont regroupés dans la compagnie Shell Oil Products of Africa (Sopaf).

« On pourrait vendre à un ou deux investisseurs mais pour le moment aucune discussion n’est engagée. Dans un mois ou deux on aura peut-être identifié un acheteur », ajoute Kiran Juwaheer. Il précise que ce retrait du groupe Shell ne concernera pas l’Afrique du Sud.

A Maurice, parmi les autres importants actionnaires de la compagnie figure :Galvanising Co Ltd, Barclays Mauritius Staff Pension Fund, Anglo-Mauritius, Sugar Insurance Fund Board, Lampotang Ltd, Aluminium Enterprises, Maurice Raffray et le National Pension Fund.

La restructuration des activités de Shell en Afrique avait déjà été évoquée dés la rentrée au début de janvier mais à l’époque le nom de Maurice n’avait pas été clairement mentionné. Cela correspond à une volonté de concentration de Shell au niveau global et fait partie d’un mouvement similaire de désinvestissement dans plusieurs parties du monde. Shell veut se retirer de 15% de ses compagnies de raffinage et de 35% de ses activités de détail à travers le monde.

Cette volonté de concentration est commune à toutes les multi-nationales pétrolières qui se concentrent « upstream », soit dans la recherche de nouveaux gisements pétroliers, mais aussi « downstream » au niveau de la commercialisation dans un nombre restreint de marchés plus importants, explique Kiran Juwaheer.

Selon lui, le départ de Shell n’aura pas d’impact négatif sur les 130 employés de la compagnie ni sur les exploitant des stations de service. Les contrats restent les mêmes, indique-t-il. Il ajoute que même l’équipe de direction restera inchangée. « On ne fera que changer de propriétaires, le reste demeurera inchangé », déclare Kiran Juwaheer.

Shell est la première multinationale pétrolière présente à Maurice car elle est dans l’île depuis 1905, depuis plus de 100 ans donc.