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Shakeel Mohamed : «Les grèves spontanées et illégales ne seront plus tolérées»

23 mars 2013, 01:41

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Shakeel Mohamed : «Les grèves spontanées et illégales ne seront plus tolérées»

Les amendements à l’Employment Relations Act et à l’Employment Rights Act ont été approuvés par le Conseil des ministres. Etape suivante : débats et vote à l’Assemblée nationale à partir de mardi.

 

Les amendements, approuvés ce vendredi 22 mars 2013, prévoient des sanctions contre toute déclaration de grève qui ne serait pas passée par les procédures légales. «D’un côté, la loi permet de faire une grève suivant les procédures et, de l’autre, elle permet aussi de faire une grève spontanée, illimitée et sans sanction. Je trouve ces deux dispositions complètement opposées et ce n’est pas normal. L’amendement prévoit, à présent, que toutes les grèves se fassent selon les paramètres légaux et une grève illégale sera suivie de sanction», explique Shakeel Mohamed en précisant que ces sanctions peuvent se traduire par un licenciement.

 

Cependant, Shakeel Mohamed soutient qu’il ne touche pas au droit de grève. Ce qu’il apporte de nouveau, c’est une clause rendant la première participation à une grève illégale passible de sanctions.

 

Un amendement qui n’est pas au goût des syndicalistes. Ashok Subron, négociateur de la General Workers Federation, ne souhaite pas faire de commentaires avant d’être en présence de tous les détails. En ce qui concerne les grèves spontanées, le syndicaliste affirme que Shakeel Mohamed «fait le jeu du patronat».

 

Le ministre, lui, donne la garantie qu’il ne change rien concernant les procédures de grève.«Tout ce qu’il faut c’est que le secrétaire permanent du ministère soit présent au moment des procédures de vote. Ce n’est qu’une présence symbolique», précise-t-il.

 

Ensuite, les nouveaux amendements préconisent des mesures contre le licenciement abusif. Les syndicalistes ont fait de cet item leur principal motif pour demander un changement dans les lois.

 

Avec les changements proposés, les employeurs voulant licencier les travailleurs pour raison économique, devront, «impérativement considérer toutes les possibilités». Shakeel Mohamed se félicite également de la création d’un Redundancy Prevention Board afin de prévenir les licenciements abusifs.

 

«J’ai eu beaucoup de consultations avec Jane Ragoo et Reaz Chuttoo. Et ils m’en ont fait la demande et j’ai trouvé cette proposition valable !» explique-t-il.

 

Les nouvelles lois rendent également obligatoire l’obtention d’un contrat de travail dans tous les secteurs, indistinctement. L’allocation de maternité passe de Rs 2000 à Rs 3000. Quant aux travailleurs contractuels, avec les nouvelles lois, passés 24 mois, si la nature de l’emploi est permanente, l’employé ne sera plus un contractuel.

 

Le projet d’amendement est inscrit, à l’agenda de la séance parlementaire de ce mardi 26 mars, en deuxième et troisième lectures.