Publicité

Selon la CNUCED: Le nombre de pays pauves a doublé en 40 ans

26 novembre 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Le nombre de pays très pauvres a doublé ces quarante dernières années, alors que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a suivi la même évolution en seulement trente ans., indique le  rapport 2010 de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced).

Ce rapport qui porte sur les quarante-neuf pays les moins avancés (PMA) du monde, estime que le modèle de développement adopté par ces pays a échoué. "Les modèles traditionnels appliqués aux PMA (une croissance portée par le commerce) semblent n''''avoir pas très bien fonctionné", a expliqué le secrétaire général de la Cnuced, Supachai Panitchpakdi, lors d''un point de presse, indique notre confrère du quotidien français Le Monde.fr

Le nombre de personnes  vivant dans l''extrême pauvreté a  "augmenté de 3 millions par an entre 2002 et 2007", pour passer à 421 millions d''individus en 200, soit 53 % de la population des PMA. Cette période a pourtant  connu de forte croissance économique (avec des moyennes de 7 %), rappelle la Cnuced.

Le secrétaire général de la Cnuced a par ailleurs souligné la forte dépendance des PME aux importations, en particulier alimentaires. "La dépendance aux importations est devenue dévastatrice", a-t-il  déploré. Ainsi, les dépenses pour les importations de produits alimentaires de ces pays sont  passées de 9 milliards de dollars en 2002 à 23 milliards en 2008. "C''est très alarmant", a-t-il insisté Supachai Panitchpakdi.D''autant plus que  les économies de ces pays restent "peu diversifiées" avec une très faible amélioration de l''épargne intérieure, une plus grande dépendance économique à l''égard de l''épargne extérieure, et une accélération de l''épuisement des ressources naturelles, explique encore la Cnuced. "Tous ces éléments assombrissent aujourd''hui les perspectives de développement des PMA", prévient le rapport.

La Cnuced réclame donc une nouvelle architecture internationale du développement pour remplacer un mode de croissance "non durable" et "non équitable". La nouvelle "architecture devra   impliquer plus ces pays dans la gouvernance mondiale, tout en leur assurant une plus grande assistance financière". Sous ce chapitre, la Cnuced regrette que l''engagement des pays donateurs à débloquer 0,7 % de leur PIB pour l''aide publique au développement n''est toujours pas atteint. M. Supachai relève un manque à gagner de 23 milliards de dollars par an.

Finalement, le rapport de la Cnuced revient sur un autre problème qui affecte les PMA, à savoit le réchauffement climatique, dont ils sont les premières victimes alors qu''ils n''émettent que 1 % des gaz à effet de serre, responsables de ces changements. Déjà "les phénomènes météorologiques extrêmes dans les PMA ont été multiplié par 5 entre 2000 et 2010 par rapport à 1970-1979", insiste la Cnuced, avant de conclure que ces pays auront besoin d''une aide importante pour faire face au rechauffement climatique et à ses conséquences.