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Secteur sucre : plaidoyer pour de la recherche répondant aux attentes des opérateurs

6 juillet 2012, 00:00

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Secteur sucre : plaidoyer pour de la recherche répondant aux attentes des opérateurs

La réduction des coûts de production et l’accroissement des revenus constituent une des priorités des opérateurs de l’industrie sucrière. Ils veulent d’une recherche dont les résultats débouchent sur des applications réelles.

La Mauritius Cane Industry Authority (MCIA) vient de franchir un pas décisif en vue de la présentation en août prochain d’un plan directeur autour duquel s’articuleront les travaux du Mauritius Sugar Industry Research Institute (MSIRI) en matière de recherche et de développement.

Un atelier de travail a été organisé au Boname Hall au siège de la MCIA à Réduit, le jeudi le 5 juillet 2012. Le but de cette rencontre était de permettre aux opérateurs de l’industrie sucrière d’exposer leurs points de vue sur l’état de la recherche réalisée jusqu’ici au MSIRI. Ils devaient aussi indiquer leurs attentes par rapport au plan directeur qui est en préparation. Le porte-parole des petits planteurs, des gros producteurs et des usiniers étaient, respectivement, Chetanand Dookhony, Jacques Forget et Jean-Luc Harel.

Le Pr Dhanjay Jhurry, président du comité du MSIRI sur la recherche et le développement, a résumé les discussions de l’atelier. « Le déroulement des travaux de cet atelier et des idées qu’ils ont permis de susciter sont en accord avec l’approche que le comité sur la recherche et le développement a adoptée », a-t-il expliqué.

Il a remercié les acteurs du secteur sucre pour leur participation à la réflexion en cours. « Nous avons voulu une participation active des opérateurs qui sont partie prenante de l’industrie sucrière. Il ne nous reste qu’à réunir les idées évoquées, les organiser et les inclure dans le cadre du rapport ».

Tout en reconnaissant le travail immense réalisé par le MSIRI, les intervenants n’ont pas été complaisants par rapport aux faiblesses de cet institut. Des critiques certes, il y en a eu mais elles étaient constructives. Un des enseignements majeurs qui s’est dégagé des interventions est la nécessité de trouver un juste équilibre entre deux des trois facteurs fondamentaux du concept de la recherche et de développement à savoir les recherches fondamentales et les recherches appliquées.

Equilibre difficile à trouver car la tendance s’oriente vers l’élimination complète des travaux expérimentaux ou théoriques qui ne débouchent pas sur des actions dans le quotidien des opérateurs, planteurs petits et grands et usiniers.

Autrement dit, le MSIRI devrait être un instrument de travail et non un outil de recherche virtuelle. Bref, des indications claires et nettes à la direction de la MCIA pour que les recherches que va entreprendre le MSIRI soient enracinées sur la base des besoins répertoriés et confirmés des opérateurs de l’industrie. Et ils sont nombreux.

Parmi ces besoins, on retrouve la nécessité pour que les chercheurs soient des hommes de terrain et non plus des chercheurs de bureau. Il est aussi question d’assurer une communication permanente, constructive et dynamique avec les opérateurs de l’industrie.

Les opérateurs ont également tenu à faire état, c’est la nécessité de trouver des solutions susceptibles de réduire les coûts de production et d’accroître les revenus.

La MCIA est un nouvel organisme qui a vu le jour le 19 mars 2012 avec la proclamation de la Mauritius Cane Industry Authority Act. Elle regroupe six organisations dont le Mauritius Sugar Industry Research Institute (MSIRI), qui jusqu’ici ont assuré séparément divers types de services spécialisés destinés aux opérateurs de l’industrie sucrière.

Dans la nouvelle configuration dans laquelle opèrent déjà les six institutions d’appui à l’industrie sucrière, le rôle du MSIRI se limitera à la recherche et au développement, voie indispensable vers l’innovation pour une industrie frappée de pleins fouets par la réduction de 36 % du prix du sucre sur le marché européen et la disparition de soutien protocolaire qui lui réservait une place garantie sur ce marché. Ses recherches porteront sur la canne avec pour objectif d’accroître l’efficience de l’industrie en termes de coûts et de compétitivité.

Le pôle recherche et développement du MSIRI est pris en charge par le comité placé sous la direction du Pr Dhanjay Jhurry et qui compte sept autres membres à savoir Dhanandjay Kawol (MCIA), Nitish Gopaul (ministère de l’Agro industrie), Jean Robert Lincoln (Chambre d’Agriculture), Jean Arthur Lagesse (Usiniers), Jacques Forget (Gros planteurs), Chetanand Dookhony (Petits planteurs) et Daneshwar Puchooa, membre indépendant.

La présence du Chief Executive Officer du MCIA et de l’Officer-in-charge du MSIRI sur ce comité est sujette à une demande spécifique du comité.

Le MSIRI ne s’occupera plus des travaux liés à l’extension de ses services et à la diversification agricole. Cette tâche relève désormais du Food and Agricultural Research Council par le biais de l’Agricultural Research and Extension Unit (Areu).