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Secteur financier : Le défi d''opérer malgré les fêtes

25 décembre 2012, 00:00

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Secteur financier : Le défi d''opérer malgré les fêtes

L’heure est à la fête, mais les opérateurs fi nanciers sont tenus d’offrir un service adéquat à leurs clients, surtout ceux basés à l’étranger. Certains prennent le parti de faire « business as usual » , alors que d’autres doivent faire avec les aspirations aux congés de leurs employés.

EN cette période de fid’année, les compagnies opérant dans le secteur des services essaient tant bien que mal d’assurer un service adéquat, surtout en direction de la clientèle étrangère. Mais, il y a aussi les aspirations légitimes aux congés de certains salariés, notamment ceux qui sont des parents.

« Il faut dire que, pour nous, c’est business as usual . Nous maintenons nos opérations jusqu’au 31 décembre.

Nous assurons un service normal » , explique Sunil Benimadhu, Chief Executive Offi cer de la Stock Exchange of Mauritius ( SEM). De fait, chaque compagnie fonctionne selon ses règles spécifi ques. On s’adapte. On joue à l’équilibriste entre les services que les clients attendent et les congés des salariés.

« Il n’y a pas de mot d’ordre en tant que tel pour les opérateurs du secteur fi nancier. Les membres de l’association sont des trustees. Généralement, les management companies ne ferment pas leurs bureaux, sauf pour des jours comme le 24 et le 31 décembre où on arrête le service un peu plus tôt que les heures habituelles. Mais, on avise quand même nos clients » , souligne, en ce sens, Kamal Hawabhai, président de l’ Association of Trust and Management Companies et directeur de GlobalWealth Management Solutions Ltd . Couldip Lala, directeur de l’ International Financial Services , rappelle que les compagnies évoluant dans le secteur des services ne reprennent pas les mêmes pratiques que les autres. « Nous ne sommes pas dans le même panier que les autres compagnies qui ont essentiellement des clients mauriciens » , réitère- t- il.

C’est la raison pour laquelle il faut effectuer de petits ajustements.

Par exemple, la Bourse de Maurice clôt les séances du 24 et du 31 décembre une heure plus tôt. A l’ International Financial Services , par contre, on donne un jour de congé supplémentaire début janvier. Le 1 er et le 2 janvier étant fériés, la compagnie octroie un jour supplémentaire le 3 janvier. « Cependant, pour 2013, cela va être diffi cile. Les 1 er et 2 janvier étant un mardi et un mercredi, un jour de congé de plus aurait été le jeudi.

Or, nos clients à l’étranger reprennent le travail à partir du 3 janvier » , confi e Couldip Lala. Toutefois, la compagnie a trouvé un mode de compensation puisqu’elle a décrété le 26 décembre jour de congé. « Cela n’a pas d’effets réellement négatifs sur nos opérations puisqu’à l’étranger, c’est généralement pendant la période de Noël que l’on est en fête » , soutient notre interlocuteur.

Qu’en est- il de l’absentéisme durant la période de fid’année ? Chaque compagnie s’organise à sa manière. Les demandes de congé, précise Sunil Benimadhu, pour la Bourse de Maurice, se font au début de l’année fi nancière. Donc, tout est planifi é en début d’année, même s’il est vrai qu’il y a une demande un peu plus prononcée pour la période des fêtes de fid’année. « Quel que soit le cas de fi gure, nous tournons au moins avec quelque 70 % à 90 % de notre personnel durant cette période » , affi rme le CEO de la SEM. Couldip Lala, de son côté, explique qu’il n’y a pas non plus de demandes de congé maladie. « Ce sont seulement les salariés qui ont des familles qui accumulent leurs jours de congé pour pouvoir les prendre pendant la période de fid’année » , assure- t- il.

Les Management Companies fait, pour sa part, ressortir Kamal Hawabhai gèrent leur personnel pour pouvoir assurer un service adéquat à leurs clients. « Elles font aussi provision pour un personnel nécessaire dans des cas spécifi ques.

Il faut également rappeler que les 1 er et 2 janvier, il n’y a pas beaucoup d’activités que ce soit à Maurice ou à l’étranger » , précise- t- il. A Global Wealth Management Solutions Ltd , on a fait comprendre au personnel que les spécifi cités du secteur font que la compagnie ne peut accorder des congés en cette période de fid’année, sauf dans des cas exceptionnels.

« On essaie de faire la part des choses. Mais, d’ordinaire, cela n’affecte pas les opérations » , soutient Kamal Hawabhai.

L’ International Financial Services , confi e Couldip Lala, a eu des débuts diffi ciles lorsqu’elle a été lancée voici une vingtaine d’années . « Au lancement de la compagnie, on reprenait le travail le 27 décembre, alors qu’à l’étranger, le travail avait déjà repris.

Mais, désormais, on prend un peu plus de congés parce qu’à l’extérieur également, on a prolongé la période de congé en cette période. Toutefois, nous assurons un service même si c’est pour une demijournée » , témoigne- t- il. Car, il faut dire qu’il y aura toujours des clients qui vont solliciter les services de ce type de compagnie et, cela, même à la dernière heure, un 31 décembre.

Il faut, par conséquent, marquer une présence pour répondre à leurs sollicitations.