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Santé : Vivre au mieux avec son asthme

3 mai 2010, 00:00

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Santé : Vivre au mieux avec son asthme

Dans le cadre de la journée mondiale de l’Asthme demain, il est bon de faire le point sur cette maladie encore mal connue de certains.

Certains disent souffrir de «bronches serrées » ou encore se plaignent que leurs bronches «ronflent» et sont «engagées». Pour d’autres, il s’agit d’«oppression» et d’«étouffement». Il y a aussi ceux qui font des allergies, souffrent de bronchites régulièrement et sont réveillés toutes les nuits par une «toux nocturne chronique». Ce que tous ces gens-là ne savent pas forcément, c’est que tout cela «c’est de l’asthme», déclare Dr Ramprakash Reesaul, pneumologue. Tous les ans, le premier mardi de mai est célébrée la Journée mondiale de l’asthme. L’occasion de faire le point sur cette maladie dont on ne guérit en principe jamais est donc propice. «Il peut y avoir une période d’accalmie mais les gens gardent une hyper réactivité toute leur vie», souligne le médecin. Celui-ci ajoute, toutefois, qu’en 2010, « il y a des médicaments très efficaces qui peuvent contrôler l’asthme».

En 2005, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dénombrait 300 millions d’asthmatiques à travers le monde. De ce nombre, 70 % sont des enfants et des adolescents. Chaque année, plus de 250 000 décès sont directement liés à l’asthme. Toutes les heures, une trentaine de patients en meurent au niveau mondial.

A Maurice, deux études ont été réalisées. La première a été effectuée en 1988 par le SSR Centre et commanditée par le ministère de la Santé et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) de Paris. Ils ont trouvé qu’à Maurice, il y a une prévalence d’environ 5 % chez les enfants. La seconde étude a été faite en 2000.

Commanditée par le ministère de la Santé et l’UNICEF, elle a établi que ce nombre a doublé en 12 ans pour atteindre les 11 %. Le Dr Ramprakash Reesaul souligne qu’à Maurice, on déplore une cinquantaine de décès associés à l’asthme chaque année. La prévalence globale, comprenant les enfants et les adultes, est de 7 %. Lors de ces deux études, le nombre de personnes souffrant d’asthme était plus élevé dans l’Est, soit à Flacq, ainsi que sur la côte Sud, vers Grand-Port et Savanne. L’on dénombrait bien moins de cas dans la région de Rivière-Noire.

Chez nos voisins réunionnais, la prévalence chez les enfants et les adolescents est de 19 % et la prévalence globale est de 10 %. «Aujourd’hui, une étude s’impose pour voir l’évolution… », soutient le Dr Ramprakash Reesaul.


Prévenir l’asthme à la maison

L’asthme est une maladie au long cours et l’objectif du traitement est d’obtenir un bon contrôle de la maladie. Un tel objectif est une tâche difficile nécessitant une prise en charge globale du patient. Cette prise en charge sera fondée sur le respect de certaines règles d’hygiène dans la vie de tous les jours. On peut améliorer l’environnement du patient par une aspiration journalière des poussières du sol et une aération des pièces. Il est important d’éliminer tous les débris alimentaires dans les chambres et de passer un chiffon humide sur toutes les surfaces des meubles. Il ne faut pas oublier de ranger les vêtements susceptibles de retenir de la poussière. Il faut aussi éviter les irritants tels que la fumée de tabac, la pollution atmosphérique, les sprays comme le laque et les insecticides ainsi que la peinture. La moquette est à éviter car elle emmagasine la poussière et les enfants ont tendance à jouer dessus. Dans la cuisine, il faut éviter d’utiliser le gaz pour cuisiner ou alors prévoir une hotte aspirante. Il faut interdire l’accès à l’intérieur de la maison aux animaux domestiques.

Valérie OLLA

Valrie OLLA