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Sandhya Boygha estime que sa révocation découle d’un malentendu

21 décembre 2010, 00:00

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Sandhya Boygha estime que sa révocation découle d’un malentendu

Un simple malentendu. Voilà comment Sandhya Boygha, explique sa révocation du poste de présidente du Conseil de district du Nord. Elle soutient également n’avoir pas été mise au courant quant à la désignation de Sanjeev Chengappa-Naidu pour occuper ce poste.

« L’on ne m’a pas informée que Sanjeev Chengappa-Naidu avait été choisi par le parti. Tout cela n’est qu’un malentendu ». Sandhya Boygha, éjectée du fauteuil de présidente du Conseil des districts du Nord, trois jours seulement après sa nomination, reste sur sa position en soutenant qu’elle n’était pas au courant de sa révocation. « Personne ne m’a confirmé de ce qui n’était que des spéculations depuis un moment », affirme Sandhya Boygha.

Alors que dans les milieux travailliste, on explique que Sandhya Boygha a été démise de ses fonctions pour indiscipline, la principale concernée parle, elle, de  suspension à cause d’un malentendu. « Selon une lettre que j’ai reçue et signée par le secrétaire général du Parti Travailliste, Deva Virasawmy, j’ai été seulement suspendue. Cela n’a rien à voir avec de l’indiscipline et je respecte la décision du parti », ajoute-t-elle.

En ce qui concerne le vice-président Guruduth Chuckun, tout porte à croire qu’il conservera son poste. Une nouvelle élection devrait avoir lieu le lundi 27 décembre prochain.  Sanjeev Chengappa-Naidu pourrait être le seul candidat à la présidence du conseil de district du Nord.

Depuis son élection, Sandhya Boygah était sur la sellette, n’ayant pas fait l’unanimité auprès des conseillers de Pamplemousses-Rivière-du-Rempart. Il était alors convenu, par le gouvernement central, que ce poste reviendrait à Sanjeev Chengappa-Naidu.

Interrogé sur la situation au Conseil de district du Nord, Chit Dukhira, ancien secrétaire de la mairie de Beau-Bassin/Rose-Hill et spécialiste des administrations régionale estime que la démocratie a été bafouée.

Il explique que la tradition d’élections locales à Maurice remonte aussi loin que 1790. Il ajoute aussi que c’est à partir de 1982 que le gouvernement a pris la mauvaise habitude de donner des directives quant à la nomination de tel conseiller au poste de maire ou de président alors que la décision revient au conseil local. « Même s’il y a un mot d’ordre, il faut que cela soit informel », lance Chit Dukhira.

 « Les partis politiques n’ont pas le droit de dicter les conseillers sur le choix de leur maire ou de leur président. Les conseillers ne doivent pas se laisser faire non plus », enchaîne-t-il.

« Si Sandhya Boygah a été élue, il n’y a aucune loi pour l’empêcher d’exercer son rôle de présidente. C’est dégoûtant ce qui vient de se passer », confie Chit Dukhira.