L’émission des permis de travail aux expatriés sera revue. C’est l’annonce faite par le Premier ministre par intérim, Rashid Beebeejaun, au Parlement ce mardi 24 mai. Il avance que bon nombre d’étrangers travailleraient dans les salons de beauté et autres spas.

Le ministère des Collectivités locales et celui du Travail collaborent étroitement  avec la police afin de revoir toute la question de permis de travail délivrés aux expatriés. Et ce après que des cas de salons de massage s’engageant dans des activités illégales ont révélé le rôle joué par certains étrangers.

C’est la réponse faite par le vice-Premier ministre et ministre de l’Energie et des services publics, Rashid Beebeejaun, à une question de la députée de l’opposition, Lysie Ribot, lors du Prime Minister’s Question Time (PMQT), à la séance parlementaire de ce mardi 24 mai. Il assure, en ce moment, la suppléance au poste de Premier ministre. Ce dernier est à Londres pour rencontrer les avocats de l’Etat mauricien concernant  le  dossier Chagos et la loi sur la presse, et à Paris, pour rendre visite à l’ex-président français, Jacques Chirac.

Rashid Beebeejaun a fait ressortir que des 12 cas rapportés de 2005 au 19 mai 2011, 27 personnes au total ont été épinglées pour avoir tenu ou travaillé dans des salons de massage aux activités douteuses. Plus explicitement dans la prostitution.

Néanmoins, le Premier ministre par intérim n’a pas été en mesure d’avancer le nombre d’expatriés impliqués,  alors qu’il répondait  à une question supplémentaire du député de l’opposition, Alan Ganoo. Par contre, il a indiqué que dans trois cas de prostitution mis à jour par la police, 12 personnes ont été traduites en cour et condamnées.

Sept autres cas impliquant neuf personnes attendent toujours d’être pris en cour. Quant aux deux cas restants qui impliquent six personnes, l’affaire est actuellement entendue en cour. Rashid Beebeejaun a aussi souligné que des contrôles réguliers sont effectués par la police aux alentours des salons de beauté, soit un total de 1 906 contrôles de 2005 au 19 mai dernier.

Auparavant, le Premier ministre par intérim a précisé que depuis l’introduction du Business Facilitation (Miscellaneous Provisions) Act 2006, les commerces de salon de coiffure, studio de tatouages, salon de beauté, salon de massage et salon de toilettage pour animaux ont été regroupés sous la même dénomination par les Collectivités locales.

Le 23 mars dernier, deux jeunes masseuses ont été arrêtées après avoir été retrouvées nues avec des clients dans des cabines individuelles, à l’Excel Beauty Parlour à Eau-Coulée. Les deux masseuses ont comparu en cour de Curepipe le lendemain 24 mars, sous une charge de tenir une maison close. La propriétaire du salon de massage, une habitante de Hollyrood, Vacoas, a aussi été arrêtée.