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Rundheersing Bheenick : « La croissance sera de 10% inférieure à cause de la crise de l’euro »

31 mai 2010, 00:00

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Rundheersing Bheenick : « La croissance sera de 10% inférieure à cause de la crise de l’euro »

Le gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick, prévoit que la crise de l’euro aura un effet négatif sur le taux de croissance économique à Maurice. Il maintient qu’il ne faut pas déprécier la roupie.

La crise de la zone euro pourrait avoir un impact négatif sur le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de Maurice.  C’est ce qu’a déclaré le gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick, dans une déclaration à l‘agence de presse Reuters.  « Il y a un possible risque de glissement que j’estime à environ 10% de notre prévision de croissance » a déclaré le gouverneur de la Banque Centrale.

Jusqu’ici les prévisions officielles tablaient sur une croissance de 4,6%. La crise de l’euro pourrait donc réduire la croissance de 0,4% et celle-ci pourrait donc se situer autour de 4,2%. « Je ne vois pas pourquoi on devrait réviser nos prévisions trop vers le bas. On devrait confortablement atteindre un taux de croissance de 4,5 à 4,2% en tenant compte des risques à la baisse », ajoute Rundheersing Bheenick.

Selon lui, la zone euro ne devrait pas connaître une nouvelle récession et il a balayé la demande des exportateurs pour une dépréciation de la roupie.

« Notre balance commerciale est déficitaire. De plus, il y a un déséquilibre au niveau de la composition de nos flux commerciaux en devises étrangères. Nos importations sont majoritairement libellées en dollar et ici ils ne voient qu’une part importante de nos exportations. La peur que l’euro va nous faire nous casser la figure à moins de déprécier la roupie est comme si c’était la queue qui remue le chien », poursuit Rundheersing Bheenick.

Le gouverneur met en garde contre des pressions inflationnistes à mesure que la reprise globale se précise. Quant à savoir si le faible taux d’inflation et les risques sur la croissance ne justifient pas une baisse du taux d’intérêt, le gouverneur réplique que c’est exactement le contraire si on prend en considération l’excès de liquidités et la menace de l’inflation.