Rafael Nadal va tenter, le dimanche 6 juin, de reconquérir son trône à Roland-Garros face au Suédois Robin Söderling, qui l''''avait privé l''an passé d''un cinquième titre consécutif en le sortant en huitièmes de finale.

"Vous savez, il n''y a pas de revanche, surtout lorsqu''on parle d''une finale à Roland Garros", martèle l''Espagnol, deuxième joueur mondial. Certes. Il n''en reste pas moins que le cru 2010 de Roland-Garros a un parfum entêtant de règlement de comptes dans le tableau masculin.

A 24 ans, le Majorquin vient laver l''affront subi l''an dernier quand son élimination à trois matches d''un cinquième titre sur la terre battue parisienne avait résonné comme un coup de tonnerre sur le court Philippe-Chatrier.

Le Suédois, tête de série n°5, vient, lui, pour soulever la Coupe des Mousquetaires qui lui a échappé l''an dernier face au Suisse Roger Federer. Il n''a pas tremblé au moment d''abattre sa première carte lors des quarts de finale en sortant le numéro un mondial à la surprise générale.

En un an, les deux rivaux ont eu le temps de réfléchir, d''affûter leurs armes et de soigner leurs blessures.

Depuis le début de la saison, Rafael Nadal a montré qu''il était de nouveau en pleine possession de ses moyens et que la terre battue restait son meilleur terrain de jeu.

Monte-Carlo, Rome, Madrid : le joueur de 24 ans a remporté tous les Masters 1000 disputé sur terre cette saison et arrive en finale porte d''Auteuil sans avoir cédé un seul set.

"Tout peut arriver. Je peux perdre, bien évidemment. Mais je suis arrivé au bon moment en finale, dans de bonnes conditions. Je suis affûté mentalement et physiquement", a déclaré Nadal. "L''année dernière, la chose la plus difficile n''était pas la défaite, mais c''est que je n''étais pas du tout en pleine possession de mes moyens physiques", a-t-il poursuivi.

Si ce parcours sans faute le place au rang de favori, Nadal, à deux jours de la finale, préférait rester prudent. "Si l''on doit me battre, que l''on me batte ! J''ai fait une saison sur terre battue absolument remarquable", a-t-dit avec philosophie. "Cela va être un match difficile. Son tournoi a été remarquable. Söderling est un joueur dangereux, l''un des meilleurs du monde."

En un an, Söderling a en effet étoffé son palmarès et grappillé des places au classement mondial avant de s''offrir un nouveau coup d''éclat porte d''Auteuil en sortant Federer.

Pour espérer vaincre Nadal pour la seconde fois, il devra toutefois éviter les fautes directes qui ont ponctué son match de demi-finale face au Tchèque Tomas Berdych.

"Rejouer une finale est exceptionnel, j''espère la gérer mieux que l''année dernière. L''an dernier, c''était totalement nouveau pour moi", a déclaré Söderling. "Je pense que cette année j''ai beaucoup disputé de matches qui m''ont tous appris quelque chose, j''espère que ça me permettra de faire mieux."