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Roche-Bois : Des familles entières vivent au cœur d’un dépotoir

22 juin 2009, 00:00

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Roche-Bois : Des familles entières vivent au cœur d’un dépotoir

A Roches-Bois, au cœur du dépotoir où l’odeur porte au coeur, vivent des femmes et des enfants. Ce n''est plus vivre, mais bien survivre des déchets, et dans l’oubli (voir les reportages vidéo).

L’odeur est insupportable. Sur ce site des camions vidangeurs viennent y déverser les ordures de plusieurs cités avoisinantes. Derrière des monticules de détritus, l’on aperçoit plusieurs petites cabanes, certaines en carton et d’autres en bois avec des toits en tôle. De la tôle transformée en passoire pour avoir servi plusieurs fois avant de venir finir sa vie dans le dépotoir de Roches-Bois. Dans ces petites cabanes vivent des familles entières. On aperçoit même une petite fille, à peine âgée de cinq ans, sortir d’une boite de carton.

Robert, travailleur social habitant à proximité du dépotoir, n’est pas choqué par ce spectacle. Ces scènes font partie de son quotidien. «Cela fait plusieurs mois que nous avons alerté les autorités. Le lord maire est au courant de cette situation», s’indigne-t-il. Ce dernier semble découragé, «il y a des enfants qui vivent dans ce dépotoir. C’est très dangereux, car ils inhalent de la fumée toxique. Cette fumée incommode aussi le voisinage»

Cette fumée dont parle le travailleur social émane des câbles électriques brûlés pour récupérer du cuivre. A l’extérieur du dépotoir c’est le commerce de vielles ferraille qui prévaut. Chaque camion d’ordures est suivi par une foule de gens. Ceux-ci sont à la recherche de vielles ferrailles, dont la vente leur donnera de quoi se nourrir, au moins pour une journée. «On n’a  pas d’autres moyens. La vente de veilles ferrailles nous rapporte environs Rs 200», raconte Kingsley. Cet adolescent de 17 ans et plusieurs de ses amis du même âge dépendent de ce commerce.

A Roche Bois, le dépotoir est un lieu de travail et de vie. Une réalité que certains n’acceptent pas de voir, une situation qui peine à changer. Ca se passe près de chez nous. C’est là la triste manifestation de la pauvreté extrême.

Voir les reportages vidéo ci-dessous :