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Restauration-aviation : Plaisance Catering contraint de licencier quelque 80 employés

29 septembre 2010, 00:00

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Restauration-aviation : Plaisance Catering contraint de licencier quelque 80 employés

Plaisance Catering licenciera bientôt au moins 80 employés. L’Union of Employees of Catering Industry négocie actuellement avec la direction de cette compagnie la compensation à être versée aux futurs licenciés.
 
Cette entreprise spécialisée dans l’«Inflight Catering», et qui fait partie du groupe New Mauritius Hotels (NMH) – Beachcomber Hotels, a du mal à faire face à la concurrence d’Oberoi Flight Services, qui opère dans ce secteur depuis juillet 2010.

Plaisance Catering comptait jusqu’à récemment 370 employés. Selon certaines données, à ce jour, 26 employés ont démissionné (parmi eux, nombreux auraient rejoint Oberoi Flight Services), 18 ont pris leur retraite anticipée, 6 ont été transférés dans d’autres établissements de Beachcomber et 4 attendent de pouvoir prendre leur retraite anticipée. Parmi l’effectif restant, 219 employés seront retenus en service au sein de Plaisance Catering.

Les 97 autres emplois sont en danger. C’est de ces cas-là que l’Union of Employees of Catering Industry s’occupe précisément. La dernière réunion que ce syndicat a eue avec la direction de la compagnie remonte au lundi 27 septembre 2010.

Des 97 employés, 15 employés ayant 3 à 4 personnes à charge affirment qu’ils se retrouveraient en situation de précarité s’ils étaient licenciés. Le syndicat négocie avec la compagnie, pour sauver, en priorité, les emplois de ces 15 personnes. Pour les 82 autres, l’Union of Employees of Catering Industry négocie une compensation salariale qui conviendrait à toutes les parties («Negociated Agreed Compensation») ou de possibles transferts au sein de NMH.

Jack Bizlall, négociateur pour ce syndicat dans cette affaire, fait ressortir que «Plaisance Catering/Beachcomber est en train de faire des efforts importants afin de sauver un maximum d’emplois». Il ajoute que pour les emplois qui seront sacrifiés, la compagnie a déjà fait une offre de compensation salariale, qui est actuellement étudiée par l’Union of Employees of Catering Industry. La prochaine réunion pour négociation entre syndicat et employeur est fixée au 5 octobre 2010.

Plaisance Catering avait le monopole du marché de l’«Inflight Catering» (depuis les années 1960), avant l’arrivée de son concurrent, Oberoi Flight Services, qui est opérationnel depuis juillet 2010. De juillet 2010 à ce mois de septembre 2010, Oberoi Flight Services a conquis, l’une après l’autre, les cinq principales «routes» d’Air Mauritius (l’Inde et Londres, l’Asie et l’Afrique, et dernièrement, l’Europe).

Aujourd’hui, Plaisance Catering a perdu son contrat de restauration avec Air Mauritius. Ses clients actuels sont British Airways, Emirates, Air France, Condor et Corsair, entre autres. D’ici à fin novembre 2010, l’entreprise perdra aussi son contrat de restauration avec British Airways.

Harish Chundunsing, vice-président Corporate Affairs de Oberoi Flight Services (EIH Flight Services Ltd), convient que Air Mauritius et British Airways représente environ 60% du marché de l’«Inflight Catering», à Maurice.

«Nous avons décroché le contrat d’Air Mauritius et de British Airways suite à des appel d’offres faits par ces deux compagnies aériennes. Nous fournissons 2 000 repas par jour à Air Mauritius. Mais nous avons une capacité de production de 7 500 repas par jour. Nous commencerons à fournir des repas à British Airways à partir du 29 novembre prochain», affirme Harish Chundunsing.

Ce dernier précise que le projet de lancer Oberoi Flight Services à Maurice date de 2006 et a requis des investissements de quelque Rs 750 M.

Selon un employé de Plaisance Catering, cette compagnie n’a pas su se structurer à temps pour faire face à la compétition d’Oberoi Flight Services.

«Plaisance Catering savait qu’un nouvel opérateur arriverait. En 2009, la direction l’avait annoncé aux employés. La compagnie aurait pu s’y préparer. Par exemple, en rehaussant la qualité de nos produits, ou en mettant en place un système plus moderne pour mieux répondre aux exigences de nos clients. Je pense aussi que les prix auxquels nous vendons nos produits aux compagnies d’aviation sont trop élevés comparés à ceux que pratique le concurrent», avance-t-il.